• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Raoul-Henri Raoul-Henri 4 mai 2017 17:32

Bonjour André-Jacques,

je me pose une question fort simple depuis quelques jours : comment a-t-il été possible d’envisager une unique devise européenne sans établir au préalable une harmonisation des prix ?

Pour prendre une analogie simple (avec les limitations dues à la métaphore) considérons que les ’moteurs’ économiques de chaque pays membres de l’eurozone soient les systèmes de chaufferies de maisons individuelles. Chaque chaudière individuelle a son propre débit ; sa puissance générative ; en général calculée en rapport avec le volume à chauffer. Les PIB/habitant correspondent à la pression de sortie de chaque chaudière. Les radiateurs sont l’image de la consommation.

L’idée de la communisation des chaudières entre elles a été pensée basiquement par le fait de relier directement et sans aucune interface les chaudières entre elles. Ce qui fait que la chaudière la plus puissante (Allemande en l’occurrence) ayant le plus fort débit ramène vers elle le travail laissant exsangue et quasiment inutiles les autres chaudières (chômage). La pression monte ainsi dans la chaudière supportant les autres.

Pour revenir à la question (harmonisation des prix) : un tel ’système’ nécessite des radiateurs adaptables à la pression reçue par chaque habitation. Ce qui fait que les radiateurs (consommation) des habitations ayant des chaudières plus faibles doivent réduire leurs tailles pour s’adapter. D’où le froid cosmique qui s’installe partout dans ce quartier européen ; même dans l’habitation possédant la chaudière la plus forte puisque celle-ci disperse son énergie à contrebalancer le sous-emploi des autres chaudières.

L’idée de l’Ecu est intéressante mais insuffisante. Il faudrait ramener la pression monétaire à l’unité par un découplage entre les monnaies nationales. Dans l’analogie couplage des chaudières cela reviendrait à placer des vases d’expansion/compression entre les génératrices d’eau chaude et de faire les ajustements par le différentiel de température des circuits retour.

Cette analogie ne serait valable qu’à condition que les masses monétaires (ici l’eau des circuits) ne soient crées ex-nihilo et détruites par remboursement des prêts ; ne serait valable qu’à condition d’envisager une économie basée sur la circularité de la monnaie ; mais tout monarque s’y oppose car cela reviendrait à constituer une démocratie.

Quant à votre appellation « Franc souverain » : cela dénote le fait que la plupart ne pense pas la monnaie comme un outil mais comme un maître. Ce n’est pas la monnaie qui est souveraine mais la décision budgétaire propre à chaque production/consommation.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès