A l’auteur. Passionnant sujet que celui des rapports de l’homme de gauche a l’autonomie et a l’heteronomie. Je partage votre idee qu’autour de cette distinction se joue quelque chose d’important dans les defintions du liberalsime et de l’antiliberalisme mais pour faire simple disons dans la difference gauche droite. Mais je pense qu’il y un paradoxe qui vous a echappe du moins dans cet article. Hétéronomie : Le dictionnaire québécois la définie comme Ensemble des aspects du comportement ou du jugement moral inspirés par la pression de prestige du milieu humain sur l’individu. Fait d’être influencé par des facteurs extérieurs, d’être soumis à des lois ou des règles dépendant d’une entité extérieure.
L’antiliberal est, dans ses discours et ses actes,hostile a tous ce qui est heteronome. La tradition, les valeurs traditionnelles, l’heritage, Dieu, la famille (la sienne ou celle des autres)la Loi, si elle ne lui convinet pas ( concept de desobesissance citoyenne !!!).
Certes il presente des theories du monde dans lesquels l’homme n’est pas libre. Il pretend parfois que la liberte n’existe pas. Mais pour les autres. Toujours pour les autres.
Marx decrit la classe des exploiteurs et celle des exploites, mais il ne parle pas de sa classe sociale a lui. Il n’est ni un possedant, ni un travailleur des infrastructures economiques. Onfray (traite d’atheologie) explique a tous ceux qui ne pensent pas comme lui que depuis Freud, la liberte (et donc la responsabilite bien sur....) n’existe pas, mais dans la phrase qui suit ,il s’affirme, lui,libre et solaire.
Dans la vision indoeuropeenne du monde des antiliberaux il y a une trilogie. Les exploiteurs, les exploites, victimes des premiers qui leur imposent une origine du sens dite heteronome (loi du marche, volonte de Dieu etc...) pour les exploiter. Mais il y aussi eux. les pretres, armes de la raison raisonnante,qui vont reintegrer l’origine du sens dans la societe ou plus exactement dans « leur societe »pour l’expliquer voir l’imposer aux autres.
La psychanalyse ne dit pas autre chose. Elle se propose d’aider l’individu a se debarasser de tous ce qui est heteronome pour se retrouver, lui meme authentiquement debarasse de toute les scories de sa famille de la societe, du systeme capitaliste, etc..( l’homme de droite nepourra pas s’empecher de remarquer qu’il s’agit de se debarasser de ce qui est une bonnepartie de lui meme quoi qu’on en ait !)
Les antiliberaux sont donc, aussi, en parole, farouchement attaches a l’autonomie et oppose a l’heteronomie. A tous ce dont ils ont le sentiment que cela leur est impose de l’exterieur injustement, et bien sur en premier lieu leur propre statut social.
Le meilleur exemple est peut etre dans la fascination des milieux de gauche pour la difference sexuee,intolerable heteronomie puisque imposee par la nature. Le caractere delirant de leurs reflexions sur le genre social, leur fixation passionnee sur le statut des homosexuel, minorite certe interessante mais quand meme quantitativement negligeable par rapport par exemple aux pauvres en temoigne.
Si on ne nait pas femme mais qu’on le devient, alors, oui, on est autonome dans tous les domaines et on echappe a toutes les heteronomies....Pareil si l’homosexualite ou l’« hetero »sexualite sont strictement equivalentes.
Tapez inegalites sur Internet et vous verrez qu’hors periode electorale, la gauche se focalise sur les inegalites homme femme. S’en suit toute une dialectique sur l’autonomie, l’engagement reversible etc....Meme dans le rapport le plus potentiellement fusionnel entre deux etre, la gauche craint toujours un rapport de domination et/ou d’exploitation. Une perte d’autonomie.
(Au passage, je ne doute pas que la gauche nous invente tot ou tard une « Auto-sexualite » au non de l’interdiction d’exploiter le corps de l’autre, puisqu’on trouve deja des textes assimilant le rapport sexuel meme dans un couple marie a une forme de viol...On en trouve d’ailleur les premices dans le concept de « post-castration » actuellement en vogue dans certains milieux feministes du CNRS ! Quoi que dans ce contexte, l’autosexualite serait bien evidemment reservee a la partie feminine du genre humain)
Il me semble que c’est l’acceptation de la part d’heteronomie dans ce qu’est et dans ce qui regit leur existence, qui permet aux « liberaux » d’etre en pratique autonomes dans leur vie. C’est le soupcon que l’heteronomie du social joue a leur detriment qui explique l’acharnement pratique des antiliberaux a detruire tous ce qui leur parait heteronome.
Mais si on reste dans le cadre de leurs hypotheses (dieu n’existe pas) alors en realite derriere l’heteronomie, il y toujours une personne (un exploiteur par exemple) un autre. Voir par exemple le cas du couple.
Il me semble que le rapport complexe et paradoxal de l’homme (ou la femme...) de gauche a la dialectique autonomie heteronomie peut s’interpreter comme une peur de l’autre ( la gauche se reconnait facilement dans des formules type l’enfer c’est les autres)qui revele au fond un desamour de soi.
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