@Jean Beaumont
Oui en effet, beaucoup de texte pour pas grand chose au final.
Une âme dans une machine ? (Ghost in The Shell ?)
Pour moi le premier Blade Runner est surtout un film sur ce qui fait de
nous des êtres humains, en particulier les émotions et les souvenirs,
sont-ils réels ou induits (implantés), qu’est ce qui est vrai ? Bien sûr
à la fin du film le Blade Runner tombe amoureux de sa proie, une femme
synthétique certes différente, mais surtout belle et charmante. La question serait de savoir si elle a vraiment une âme
où n’est-ce qu’une copie, une parodie de femme ? Je regrette que le film n’ai pas aussi été dans cette direction...
Dans Blade Runner 2049, bien que ce film soit esthétiquement réussi, le réalisateur nous dirige clairement vers une idéologie transhumaniste assumée, où l’on essaie de s’amuser à confondre le vivant et le non vivant, de donner une âme aux robots par toutes sortes de procédés tarabiscotés et au final peu convaincants (en l’occurrence ici il s’agit d’humains synthétiques ou des hologrammes). C’est assez grossier dans l’ensemble, le film de Ridley Scott lui avait au moins le mérite de baigner dans une atmosphère bien plus onirique, romantique et nostalgique.
Mais une telle chose est-elle réellement possible et même souhaitable ? Tout cela rejoint le mythe du Golem et de Frankenstein et le film Métropolis, bref, l’homme se prenant pour Dieu, ce qui ne présage rien de bon
Conclusion : bien que j’apprécie beaucoup ce genre de films pour les questions philosophiques qu’ils soulèvent, je reste néanmoins consciente que derrière il y a probablement les lobbies transhumanistes de la Silicon Valley (Google, Apple et cie) qui doivent apporter leur soutiens financiers d’une façon ou d’une autre, ce qui je pense, n’était pas le cas pour le film de Scott.
ps 1 : Dans Ghost in The Shell il s’agit d’une autre approche, la
méthode est la transplantation cérébrale, mais le message est le même.
ps 2 : Le meilleur film de Villeneuve reste pour moi à ce jour « Prisoners », un véritable chef-d’oeuvre du cinéma américain moderne, tout en subtilité comme je les aime.