Un président dynamique et désiré, des décrets et des réformes à point nommé, justice, égalité, transparence : que demandent les veaux ?

Pluie de nominations en conseil des ministres Reuters 07.03.07 | 17h57

PARIS (Reuters) - Pas moins de 18 personnes, dont de proches collaborateurs de Jacques Chirac, ont été nommées à de nouveaux postes mercredi en conseil des ministres, signe que le chef de l’Etat pourrait bientôt annoncer qu’il renonce à un troisième mandat.

La principale nomination concerne l’arrivée d’Augustin de Romanet, directeur adjoint au Crédit Agricole, à la direction générale de la Caisse des dépôts et consignations. Deux proches du président étaient pressentis pour ce poste : son conseiller diplomatique, Maurice Gourdault-Montagne, et le secrétaire général de l’Elysée, Frédéric Salat-Baroux.

Parmi les autres nominations, l’ancien ministre de l’Ecologie Serge Lepeltier est nommé membre du conseil général de la Banque de France.

Deux personnes sont élevées au titre d’ambassadeur et sept autres deviennent préfets.

Parmi les très proches de Jacques Chirac, Annie Lhéritier, chef de cabinet du président depuis 1995, devient présidente du conseil d’administration de l’Office national des forêts.

Née en 1952 en Corrèze, berceau de la famille Chirac, Annie Lhéritier a toujours suivi Jacques Chirac depuis 1977, de la mairie de Paris à l’Elysée en passant par Matignon entre 1986 et 1988.

Selon le journal Le Monde, le porte-parole de Jacques Chirac, Jérôme Bonnafont, s’apprête à devenir ambassadeur en Inde. Le chef de l’Etat envisagerait aussi de nommer ambassadeur au Honduras Laurent Dominati, récemment relaxé dans l’affaire des faux électeurs du IIIe arrondissement.

Interrogé sur toutes ces nominations, le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a assuré que le « critère premier » était celui de la « compétence ».

« L’ensemble des personnalités nommées à ces différentes fonctions le sont au regard de leur expérience, de leur compétence et de leur connaissance des différents sujets », a dit à la presse le porte-parole du gouvernement.

Après douze années à l’Elysée, Jacques Chirac devrait intervenir solennellement, peut-être dans une allocution télévisée, pour faire part de sa décision à la suite du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, dit-on dans les milieux politiques. Ni les analystes ni les proches du chef de l’Etat ne semblent s’attendre à une nouvelle candidature.