Merci pour cet article de qualité.
Je souscris totalement à votre propos qui a le mérite de déconstruire un mythe limitrophe de l’imposture et qui fait de plus en plus d’adeptes,notamment chez les personnes non qualifiées en informatique.
Quelles sont les motivations à cet engouement de l’IA forte ? Sujet de psychosociologie qui mériterait l’étude. Pour certains professionnels on peut comprendre, le buzz initiant les budgets, mais pour les béotiens je m’interroge. Quelle satisfaction peut on tirer du désenchantement de notre nature, et ceci sans autre probation que des publications à la recherche d’audience.
Les machines en question,certes aux logiciels élaborés, sont toujours des machines équivalentes à la machine de Turing (réseaux neuronaux inclus, il a même fallu les booster pour qu’ils accèdent à ce statut). Et nous connaissons de longue date, les limites des machines de Turing.
S’agissant de l’IA forte nous sommes à des années lumière de la sensation, de la perception, avec qualias, de la volition, et bien sûr de la conscience même non « sapiens sapiens ». Le gap est inouï.
Le langage pour décrire les capacités IA est trompeur et pas seulement pour la capacité intelligence. On parle de perception (cela date,rappelons nous du fameux perceptron) mais en fait comme vous le signalez :
« Cependant, si nous prenons une photo du même animal et que nous remplaçons ses yeux par ceux d’un chien, la reconnaissance ne se fera pas »
Voila qui décrit parfaitement la nuance : l’absence de reconnaissance.
Et des biais plus triviaux il y en a des quantités considérables, qui ne sont pas claironnés.
Voici le lien d’un rapport Rand sur ces biais.
https://www.rand.org/content/dam/rand/.../RR1744/RAND_RR1744.pdf