Le mouvement aura une fin un jour ou l’autre. Ca au moins c’est sûr.
Soit il s’effritera par découragement ou lassitude. Mais on n’en est pas là : encore 170.000 participants ce samedi, chiffres gouvernementaux. Donc la mobilisation reste forte.
Soit il sera vaincu par la répression policière et judiciaire. Mais on a vu ce samedi que les moyens de répression sont limités en nombre et en efficacité. Donc peu de risque d’une victoire « militaire » de l’Etat.
Reste la possibilité d’une « négociation-trahison » noyant le mouvement dans des revendications syndicales classiques. Négociation qui se conclut par une aumône du gouvernement, aumône que les syndicats présenteront comme à leur habitude comme une grande victoire.
Sauf que la journée d’émeutes à Paris, à Avignon ou au Puy change la donne.
D’évidence Macron ne pourra pas continuer à faire semblant de ne pas voir la colère des français. Si samedi prochain est une nouvelle journée de violences Macron sera complètement discrédité même dans son camp.
Le temps joue maintenant contre lui. Il lui faut une issue très vite.
Bien sûr les crétins violents qui saccagent commerces, agences bancaires etc. peuvent nuire au mouvement populaire en terme d’image, mais il faut quand même relativiser : les français savent faire la différence entre casseurs et gilets jaunes.
Mais d’un autre côté on peut se dire que les casseurs servent involontairement le mouvement populaire en rendant évident à tous la faiblesse de l’Etat et la nullité des ministres, et en mettant une pression supplémentaire sur Macron et ses acolytes.
Une violence imbécile et nihiliste est impuissante à obtenir un quelconque résultat sinon des ruines fumantes, on le sait.
Par contre un mouvement massif, soutenu largement par l’opinion et agissant hors du cadre habituel syndicalo-politicien jette les gouvernants dans le désarroi car ce mouvement sort des schémas habituels de résolution des crises sociales.
Et peut être victorieux.
Donc continuons.