« Tout mandat impératif est nul ». Si ce principe a été édicté originellement pour éviter que le peuple ou des parties du peuple ne dicte ses décisions aux députés, il s’applique aussi au cas actuel où un président monarque impose ses quatre volontés aux députés qui n’ont pas le droit de s’exprimer.La question de la puissance des lobbies est aussi à considérer dans ce cadre.
Une réforme constitutionnelle doit absolument remédier à ce fonctionnement contraire à nos principes constitutionnels.
Pour autant, je pense qu’une démocratie doit être un savant équilibre de représentation de la Nation (le mandat représentatif) et de participation du Peuple (consultations, référendums, droit de pétition...). Le Peuple ne doit pas pouvoir imposer ses choix du moment dans ce qui concerne le long terme (la Nation) et le politique ne doit pas interférer dans les décisions prises par le peuple par les voies prévues (l’exemple du référendum de 2005 est à ce titre un contre-exemple de ce qu’il faut faire).
Il est des domaines où c’est la Nation - dans ce qu’elle incarne de permanence, de continuité et de stabilité - qui doit décider (l’Armée et de façon générale le régalien) décisions des représentants à la majorité renforcée ou à l’unanimité. Il en est d’autres où c’est le Peuple qui doit trancher par une majorité simple.Cela vaut surtout pour les questions concrètes qui concerne tout un chacun et pour les services de proximité.
La crise sociale actuelle ne peut pas trouver d’issue satisfaisante sans une réelle et véritable participation du peuple à certaines politiques.