Champollion une
référence… c’est à voir.
Meriamoun
(ou Meryamon), nom que les historiens masculins ont donné à Ramsès, et que
Champollion, qui lisait dans le même esprit, a fait signifier « Aimé d’Ammon »,
était le nom d’une grande prophétesse Mériam ou Myriam dont les modernes ont
fait Marie, la sœur de Moïse.
Rappelons
que certains historiens donnent au Pharaon de l’Exode le nom de Meriem-Ptah ;
or ce nom est celui de Myriam elle-même. Les hébraïsants disent souvent Meriem.
Champollion
corrobore les listes de Manéthon parce qu’il a lu sur des stèles, en Egypte et
dans divers musées, des noms qui sont en rapport avec ceux des listes de
Manéthon. Mais Champollion n’a pas tenu compte des altérations de l’histoire
faites dans les temps anciens pour effacer les noms des Reines et leur
substituer des noms de rois.
Champollion
et le « Livre des morts » égyptien : C’est Lepsius qui donna à ce recueil son titre
actuel « Todtenbuch ». Champollion, qui n’y avait rien compris, parce qu’il
ignorait l’ésotérisme hermétique des prêtres, voulut l’appeler « Rituel
funéraire ». Rappelons que dans le « Livre des morts » il n’est pas
question de la mort réelle du corps, mais de cette mort de l’âme, qui n’empêche
pas les hommes de vivre, symbolisme, incompris et qui change complètement
l’esprit du livre.
Cela dit, ne
nous acharnons pas sur le seul Champollion…
D’après Champollion,
les « Pasteurs » régnèrent en Egypte 260 ans. D’autres disent 953 ans ;
d’autres disent 500 ans ; l’Exode dit 450 (ch. XII, 40). Renan croit que leur
règne fut d’un siècle seulement. Croyez donc les historiens après cela !
Si les
historiens faisaient honnêtement leur travail, ça ferait longtemps que l’école
nous enseignerait que, en Egypte comme partout, le régime féminin a précédé le
régime masculin et il a dû avoir une longue durée de prospérité et de paix,
puisque, au moment où commence l’histoire, c’est-à-dire le règne de l’homme, le
pays possède déjà une langue bien formée, l’écriture, et des institutions
sociales qui serviront de base à l’organisation future des sociétés.
L’Egypte fut
longtemps gouvernée par des Prêtresses que l’histoire appelle des Pharaons.
Celui qu’on appelle « le premier Roi » est Mena (devenu Menés), mot qui veut
dire Mère, comme Manou.
C’est la
Femme qui faisait les lois et les interprétait ; Elle qui était Déesse et
Prêtresse.
Les Pharaons
sont des magistrats sacerdotaux, toujours représentés en costumes de femmes.
La Femme
gardait en dépôt les Livres de science et les cachait à tous les yeux avec des
précautions infinies.
La
connaissance des lois de la Nature, que les Livres sacrés avaient enseignées,
facilitait tous les travaux, qui ne sont en somme que les applications de ces
lois à la vie, ou à l’industrie.
Les lois de
la physique (le Kosmos), de la chimie (l’art sacré des Temples), de la
physiologie (imposées dans le Connais-toi du Temple de Delphes), étaient la
base solide des travaux entrepris.
Ces connaissances qui étaient le fond de l’éducation
religieuse donnée par les femmes (les Déesses qui écrivent, les Prêtresses qui
enseignent) passaient dans les mœurs, dans les institutions, dans tout le
milieu ambiant. Il n’y avait pas encore de place reconnue (officielle) pour
l’erreur. Nous sommes, il est vrai, à l’aurore du mensonge, mais
il n’a pas encore triomphé.