On est souvent dépassé par nos propres choix, le bobo n’échappe pas à ça. Pétri de bonnes et louables intentions, mais souvent en contradiction avec ses origines sociales le combat quotidien du bobo est une lutte terrible entre le rejet ou l’acceptation de sa condition avec tous ce que cela suppose. Ce paradoxe le rend souvent schizophrènique car trop détaché de la réalité des causes qu’il embrasse, son jugement en pati forcément. Il voudrait être comme tous le monde, c-a-d, dans la moyenne, banal, mais il est tous le contraire de ce qu’il voudrait représenter de lui-même. Le bobo, c’est sûr, est plutôt de gauche, le parti pour lequel il vote à compris sa rancoeur d’être un ex-bourge, et adapte son discours et attitude en fonction. C’est un peu le problème de la Gauche d’aujourd’hui en parfaite résonnance avc le dilème du bobo, Ségo, Montebourg, Lang, Delanoé, Fabius : d’authentiques millionnaires qui n’ont jamais assumés leurs crise d’adolescence, à moins qu’il ne la feigne.