Le piège à cons a été inventé par De Gaulle qui, en 1968 a
réussi à obtenir une majorité absolue en dissolvant l’assemblée et en faisant
voter tous ceux qui ont eu la trouille.
En 1973, Sartre qui n’était pas que le dernier des salauds,
mais aussi un mec pas trop con, avait écrit dans « Les Temps modernes »,
un article intitulé : « Élections, piège à cons » dans lequel on pouvait
lire :
« L’isoloir planté
dans une salle d’école ou de mairie est le symbole de toutes les trahisons que
l’individu peut commettre envers les groupes dont il fait partie. »
Ça signifie que ce n’est pas le principe démocratique qui
doit être remis en cause, mais son système de fonctionnement qui, par le jeu
des ententes et des répartitions de voix aboutissent à mettre au pouvoir des
gens ultra minoritaires.
Mais la question se pose aussi de savoir pourquoi et comment
il se fait qu’aucune organisation n’a plus la force de proposer une véritable
alternative. Le FN jour le rôle de repoussoir ou faire valoir, le PS est la
matrice de Macron et la FI est phagocytée par un tribun. Les autres « sensibilités »
sont devenues inaudibles.