Même à l’échelle d’un village d’une centaines d’habitants, le
pouvoir exerce une fascination sur ceux qui le subissent, mais surtout sur ceux
qui l’exercent, et ce n’est même pas la perspective d’enrichissement personnel
qui est en cause, la plupart du temps.
Les personnalités politiques dirigeantes en place et les « challengers »
sont intoxiquées par un agent pathogène (le « pouvoir ») qui les
conduit à manifester un narcissisme pathologique.
Dans le « Discours sur la condition des grands », à
une époque où il ne s’agissait pas de « démocratie représentative », Pascal
rappelait que la détention du pouvoir était un leurre : « Surtout ne vous
méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus
élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et
toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils
sont. »
On comprend les dégâts que peut causer cette pathologie
connue comme « syndrome
d’hubris » à une échelle nationale et impériale, dans le monde
politique, mais aussi dans celui de l’entreprise, privée ou publiques.