Derrière cette controverse se joue un débat majeur en matiére
de santé et de société.
D’un côté on observe le point de vue de Barrington qui
défend une stratégie de laisser-faire propre à satisfaire ceux qui
soutiennent le cynisme des privilégiés..
A quoi bon se soucier des plus vulnérables, les plus âgés mais
aussi les plus pauvres ?
L’essentiel est de préserver le mode de vie des bénéficiaires
du luxe économique et culturel. Ceux qui veulent en jouir sans
entraves et qui voient dans toute limitation de leur mode de vie et
de consommation une atteinte majeure à leur’ liberté.
Leur démagogie est d’autant plus néfaste qu’elle piège souvent
de plus jeunes et moins favorisés qui souffrent comme tout un
chacun de la situation difficile que nous vivons. Mais ce sont bien
eux qui seront les véritables victimes du relâchement préconisé
par les adeptes de l’immunité collective.
Les pays qui s’en sont le mieux tirés cités dans l’article du
Figaro sont ceux qui se sont préoccupés de toute la population en
particulier les plus fragiles.
D’un autre côté, la critique de l’immunité collective (Snow)
Traduction d’une partie du
mémorandum de Snow (extraits)
« C’est une erreur dangereuse non étayée par des
preuves scientifiques. »
« La transmission incontrôlée chez les personnes plus
jeunes présente le risque d’une morbidité importante et de
mortalité dans l’ensemble de la population »
« Une telle approche risque également d’exacerber les
inégalités socio-économiques et les discriminations structurelles
déjà mises à nu par la pandémie. »
Ces arguments scientifiques confirment
les véritables raisons de leur critique par les adeptes de
Barrington : il faut s’opposer par tous les arguments possibles
à une thèse rationnelle qui contrarie leur confort égoïste.