Merci pour ces réponses à mon commentaire. J’ai commencé par préciser que je ne prenais pas l’article du NYT comme parole révélée. Tout ce que je voulais dire, c’était que le rôle des gènes dans l’orientation sexuelle pouvait être discuté, que l’hypothèse d’un rôle déterminant de ceux-ci dans ce domaine n’était pas absolument scandaleux (je connais pas mal d’homosexuels qui tiennent que leur orientation sexuelle est naturelle et pas dépendante de conditions psychosociales). Et que dans cette mesure, l’indignation qui a parcouru la gauche suite à l’interview de NS (« J’inclinerais pour ma part à penser... ») n’était pas forcément un axe pertinent. Je pense que le danger que représente NS pour les libertés publiques est plus clairement démontrable sur le terrain des lois sécuritaires. Vu comme cette histoire de gènes continue d’être reprise et répétée, je me dis que je dois avoir tort...
(Sur la dialectique entre les gênes et le milieu, tout à fait d’accord sur son existence, elle n’empêche que pour un individu il y a un donné génétique qui va entrer en interaction avec l’environnement mais qui est distinct. Quant à la « catégorisation », le platonisme spontané en quelque sorte de l’exercice cognitif, il me semble qu’il tient au langage lui-même, qu’il est général et qu’on ne peut pas s’en servir pour disqualifier a priori une catégorisation.)