" Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut.
Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. (...) Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer ; vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus...
Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; agissez ! "
Elisée Reclus, 26 septembre 1885