« l’être humain n’est pas un projet, mais une réalité naturelle avec ses caractéristiques propres. Plutôt que de construire un projet de société idéale auquel l’être humain doit s’adapter, la sagesse nous propose de nous approcher d’un optimum naturel. »
Oui c’est un bon résumé de l’approche conservatrice : l’acceptation fondamentale du réel tel qu’il est. Cela n’empêche pas d’améliorer ce qui peut l’être, mais cette amélioration est un parachèvement, si l’on peut dire, et non une transformation.
C’est à rebours du progressisme qui ne cesse jamais de produire des utopies et des élucubrations que l’on veut imposer au réel.
L’échec constant de ces tentatives ne gène nullement l’utopiste, car derrière des soi-disant bonnes intentions se cache en fait une volonté morbide de destruction et de refus du réel, auquel on veut faire violence.
Cela nous donne par exemple les révolutionnaires de 1789, qui guillotinaient au nom de la fraternité et mettaient en prison au nom de la liberté, ou les Bolcheviks qui prétendaient faire le bonheur du peuple et n’ont pondu que des goulags.