Ne rien faire c’est être complice dites vous ?
Mais alors, la pierre dans mon jardin, le lapin au milieu des champs, l’enfant somalien qui meurt lentement de malnutrition et la mère célibataire qui peine à nourrir ses enfants seraient complices également ?
Car, après tout, ils ne font rien.
Serais-je complice, de tous les vols, tous les viols, tous les détournements, toutes les pollutions, tous les excès de vitesses, tous les meurtres, toutes les morts accidentelles et toutes les guerres que je n’ai pas empêchées ?
Serais-je complice de ne pas contrevenir à la loi, de ne pas aller me faire matraquer, gazer, estropier ?
On est complice de ne pas avoir fait ce que l’on pouvait, contre ce que l’on pouvait.
Et de nos jours, le simple citoyen peut peu, trop peu.
Et souvent, c’est en s’abstenant (de consommer surtout) qu’il peut le plus.