Le 4 janvier 2023, nous avons organisé un café politique intitulée Quelle stratégie pour notre souveraineté
énergétique ? Selon l’expert, Jacques Roger-Machart, notre ambition est
de doubler notre consommation d’électricité d’ici 2050 pour atteindre cet objectif, sans imposer aux français de pénuries,
sous prétexte de sobriété.
Le Plan d’action
Aujourd’hui en France, 136 GW sont installés, sachant qu’il faudra
atteindre 350 GW (plus du double en raison de l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque),
le développement les sources d’énergies ci-dessous est nécessaire :
Photovoltaïque : Les surfaces
disponibles sont insuffisantes, si nous voulons préserver les terres cultivables.
Panneaux voltaïques en hauteur est à étudier, mais produits actuellement en Chine
avec de l’énergie carbonée.
Eolien terrestre : les élus locaux
sont de plus en plus opposés à.
Eolien en mer plus acceptable et moins
intermittent. Eoliennes flottantes possibles.
Hydraulique : Nous sommes entièrement
équipés.
Nucléaire existant : « Grand
carénage » pour renouveler des centrales fournissant un total de 60 GW.
Construire des EPR, dont Flamanville est
le premier. Le programme d’Emmanuel Macron de 6 EPR, puis 14 n’est que fuite en
avant. Faisabilité à vérifier, en testant la construction de deux EPR.
Refonder le service public de l’énergie : Renationaliser et recapitaliser EDF pour qu’EDF puisse financer
ses investissements par des emprunts garantis par l’Etat.
Supprimer l’ARENH (Accès Régulé à
l’Electricité Nucléaire Historique) : obligation pour EDF de vendre de
l’électricité à des entreprises qui revendent, sans rien produisent.
Mettre en concurrence les
différentes énergies, compte tenu de leurs coûts
complets.
Mettre en place de services
régionaux de transition énergétique.
Supprimer la doxa européenne de la concurrence sur le
kWh : Aucun sens pour des investissements sur 50 ans, les
prix au jour le jour période impossible à calculer sur cette période. Obtenir
en revanche que la Commission européenne
accepte des contrats à long terme avec un acheteur public.
Taxation européenne des GES : Viser 100 € par tonne en 2030, réelle incitation pour les
entreprises à réduire les émissions de CO2. L’UE étendra ce dispositif aux
transports, à la construction.
Taxonomie européenne : Le nucléaire et le gaz seraient verts, conformément aux
négociations avec les Allemands.
On aura toutefois encore besoin des énergies fossiles compensées
par des « puits de carbone » (forêts et cultures) pour approcher l’objectif
de 0 émission de gaz à effet de serre en 2050.