Très bon film, le meilleur que j’ai vu cette année. Multiforme, propice à de multiples interprétations. Film initiatique, parlant de la rencontre d’un novice avec une vérité qui n’est pas religieuse, de la raison d’état, qui vont le faire évoluer, dans cet univers clos, où pourtant sont présentes toutes les dimensions du pouvoir Egyptien, et des luttes intestines entre différents clans.. Les images et les plans sont puissants, en disent autant parfois que les dialogues.
Si j’ai pensé dernièrement au roman « Le nom de la rose », c’est en lisant un livre de ce vieux Van Gulick, qu bien avant Eco, avait écrit « le monastère hanté » : L’histoire de la visite d’un juge chinois plongeant dans les méandres labyrinthiques du pouvoir religieux, au sein d’un monastère de l’époque des Tang, et découvrant d’étranges passages secrets. Alors ou ce film peut aussi faire penser à ces histoires qui se contiennent elles aussi les unes dans les autres. Si l’univers de Le Carré ; et le cynisme du pouvoir et des services du renseignements sont ominiprésents , on pense aussi au monde d’Orwell, avec cette terreur sourde qu’on ressent en lisant 1984, où sans cesse la question de confiance se pose au héros, dans un monde totalitaire où la surveillance est omniprésente.