Eh bien, c’est une sorte de dialecte, de slang, comme il y en a toujours eu à toutes les époques. Il faut admettre que le français comporte plusieurs registres.
C’est en théorie le rôle de la scolarité et des études d’enseigner le français soutenu et la littérature française. C’est à dire, de l’enseigner sérieusement, en prenant le temps. Nous sommes clairement très loin de cet idéal.
Après, chacun parle comme il veut, en faisant en sorte d’être compris, évidemment.
La linguiste Julie Neveu a écrit le livre Je parle comme je suis : Ce que nos mots disent de nous dans lequel elle tente d’analyser la langue parlée d’aujourd’hui, tics inclus.
Victor Hugo dans Les Misérables consacre tout un chapitre à l’argot. C’est un morceau d’anthologie dont il faut recommander la lecture.
L’argot tel que le décrit Hugo est une langue dont on se demande si aucun truand l’a jamais parlée, même au dix-neuvième siècle. En tout cas cet argot hugolien est incompréhensible aujourd’hui. Par exemple la sorgue serait la nuit, et le Mec des mecs serait Dieu.
J’dis ça, j’dis rien...
PS : la langue qui rape, c’est celle de mon chat.