Vous avez raison monsieur Bilger, le MRAP n’est qu’une officine dont les valeurs de gauche ne représentent pas l’idée que se font de la France la majorité de nos concitoyens.
Toutefois, cela ne veut nullement dire que le MRAP est tort ou raison, cela veut juste dire qu’il véhicule des concepts d’humanisme et de respect des étrangers qui ne semblent plus concerner une certaine catégorie de Français.
Pour ce qui est de la forme employée pour qualifier ce ministère je vous renvoie aux « bruits et aux odeurs des étrangers » ainsi qu’aux « racailles » qu’il conviendrait de nettoyer au « Karcher ».
Cela prouve juste que l’emploi de mots pesants n’est l’apanage d’aucun parti ou camp idéologique, c’est juste la marque d’un manque de respect, en plus d’un très mauvais exemple pour les enfants de la part d’hommes politiques ou de personalités. Le coup de boule de zidane avait eu bien plus de panache et de « punch » que ces mots malheureux et vulgaires dans la bouche de politiques censés nous représenter ou nous administrer.
Souffrez monsieur Bilger qu’une partie des Français aient une conception de la nation plus universaliste et humaniste qu’il vous sied. Notre pays n’est-il pas le berceau de la révolution et des droits de l’homme ? Notre identité nationale n’a-t-elle pas été forgée et enrichie de l’apport continu d’éléments extérieurs qui ne partageaient pas toujours la même religion, les mêmes conceptions politiques et dont la peau était parfois plus colorée ?
Quand à l’utilité supposée que vous prêtez au MRAP et sa propension à se tourner vers le passé, tout est question de points de vue. Le MRAP est très utile pour tous ces Français d’origine Africaine qui se voient toujours refuser l’entrée des lieux de divertissement, qui sont dans l’impossibilité de louer un appartement malgré leurs ressources ou encore qui se voient opposer l’infammant « BBR » lors de leur recherche d’emploi.
Le passé est révolu par définition et même si l’on ne peut raisonnablement comparer Nicolas Sarkosy à un dictateur, comme le font certains, c’est un signe de maturité que de guetter et veiller pour que plus jamais ne se reproduisent les tragédies du genre de celles pour lesquelles la France étala sa repentance et son méa-culpa sous le règne de M Chirac.
Le seul bémol et la plupart des français l’auront parfaitement compris, même inconsciemment, c’est qu’aujourd’hui on fait la différence entre les communautés en fonction de la couleur de leur peau et de leur religion. C’est la raison pour laquelle la concurrence des mémoires, la négromanie et la judéomanie font une apparition tonitruante dans les débats publics.
C’est bien évidemment le signe annonciateur de la disparition de la citoyenneté et de l’identité Française telle qu’on l’a concevait depuis toujours, au profit d’une gestion ambigue par un communautarisme hiérachisé qui n’a rien à envier au système de castes en vigueur en Inde.
Si vous fustigez autant le MRAP c’est qu’à l’inverse du CRAN et du CRIF celui-ci est plus sensible aux problèmes des musulmans qui représentent au bas mot 6 millions de citoyens. Ces « intouchables » ou indigènes de la république sont pourtant, que cela vous plaise ou non, des citoyens comme les autres, avec les mêmes droits et devoirs.