https://les7duquebec.net/archives/286931
Jean-Luc Baslé est ancien directeur de Citigroup (New York). Il est l’auteur de « L’euro survivra-t-il ? » (2016) et de « The International Monetary Système : Challenges and Perspectives » (1983).
Notes
- Cette guerre est d’autant plus difficile à comprendre que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg,
a commis une énorme bourde le 7 septembre en déclarant devant le Comité
des Affaires étrangères du Parlement européen que Vladimir Poutine « est entré en guerre pour prévenir une extension de l’Otan proche de ses frontières. » Rappelons
que selon la thèse officielle, c’est la Russie qui est l’agresseur, et
non l’Otan, comme le laisse entendre Jens Stoltenberg.Cette extension de
l’Otan est un reniement de la parole donnée par James Baker, alors
secrétaire d’état de George Bush père, à Mikhail Gorbatchev qu’il n’y
aurait pas d’extension de l’Otan à l’est en échange de son accord pour
la réunification de l’Allemagne. Cette extension commença par
l’intégration de la Hongrie, de la Pologne et de la Tchéquie à l’Otan en
1999. Il fut suivi par l’adhésion de douze nations auxquelles il faut
désormais ajouter la Suède et la Finlande. Cet élargissement fut opposé
par de nombreuses personnalités dont le regretté George Kennan, auteur
du « Long télégramme » de février 1946 qui constitua la base conceptuelle de la politique d’endiguement des États-Unis pendant la Guerre froide