• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Sirius Brutus 29 mars 15:43

C’est drôle comment on peut récupérer ce qui sert à étayer des convictions en oubliant ce à quoi le raisonnement de cet auteur aboutit après qu’il eût formulé des hypothèses.

Ce qui est sûr, c’est que Rousseau considérait qu’un système de « démocratie représentative » n’était pas démocratique" mais aristocratique par étymologie (gouvernement par les meilleurs).

Dans le Contrat Social, il écrit être favorable à la démocratie directe, parce que “celui qui fait la loi sait mieux que personne comment elle doit être exécutée et interprétée“. Le pouvoir législatif doit donc être uni au pouvoir exécutif.

Pour lui, un gouvernement démocratique serait celui dans lequel « le peuple » se constituerait en magistrat collectif pour l’exécuter, ce qui peut paraître naïf et idéaliste, voire utopique. Or ce n’est ni l’un ni l’autre, mais tout simplement pessimiste parce qu’on lit plus loin qu’il est conscient du fait que ce régime parfait ne peut fonctionner que si les citoyens sont "vertueux, dédiés à la cause commune et agissent pour le bien commun, dans le respect de la volonté générale" (oups !). Alors, il inclut dans le projet un programme d’éducation politique des citoyens, et la plupart des disciples de Rousseau s’arrête là, ce qui revient à une sorte de « y a qu’à », « faut qu’on » !.

Or, Rousseau conclut que “s’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes“.

Gênant, non ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès