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Obérer la paix depuis 1949 : l’Otan, anatomie d’une mauvaise idée
Pas vraiment un débat de plateau télé avec des experts autoproclamés, cette conversation modérée par Pascal Lottaz de Neutrality Studies
remet l’église au centre du village, les yeux en face des trous, le
cerveau à l’endroit et la perspective dans la profondeur quant à ce
qu’est l’Otan et ce que fait l’Otan. Où l’on se rend compte de la
pauvreté du débat en France et de l’inaptitude de nos intellectuels.
Débat salutaire quand, pour certains, les maîtres mots de la campagne
des Européennes tournent autour de Poutine qui exonèrerait de tout...
Soixante-quinze ans de politiques délirantes et mortifères menées
dans le cadre de l’Otan, ou bien est-ce à partir de la chute du Mur que
le dérapage a commencé ? Quant à la croyance que les USA viendront au
secours des Européens, ce n’est que cela, une croyance.
Il
ressort de ce débat que l’Otan n’aurait pas fait plus pour l’Ukraine si
l’Ukraine en avait été membre, puisque depuis 2014 l’Ukraine est traité
en premier chef par les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne et
depuis février 2022 par les autres membres de l’alliance atlantique
comme un membre de fait,
Il est temps de se pencher sérieusement
sur des décennies de politique étrangère occidentale intoxiquée au
goulot de l’hubris et du refus de la réalité de l’évolution du monde.
Par ordre de prise parole :
Katrina van den Heuvel, ancienne directrice de la publication et rédactrice en chef de The Nation, hebdomadaire américain.
Pascal Lottaz, professeur de relations internationales à l’université de Kyoto au Japon, que L’Eclaireur a déjà eu l’occasion d’interviewer.
Jack F. Matlock Jr.,
immense diplomate, linguiste, spécialiste de la Russie, ancien
ambassadeur des Etats-Unis en Union Soviétique de 1987 à 1991. Un grand
témoin de la guerre froide, de l’effondrement de l’URSS et de ce qui à
l’époque fut promis par l’Occident. Retiré de la carrière, il fut
titulaire de la chaire de relations internationales à l’université de
Columbia (New York).
John J. Mearsheimer,
diplômé de West Point (l’équivalent de Saint Cyr) , ancien officier de
l’armée de l’air américaine, titulaire d’un doctorat de l’université de
Cornell, il occupe la chaire de relations internationales de
l’Université de Chicago. Il est le premier à avoir dès 2014 pointé avec
acuité la responsabilité de l’Occident dans la crise ukrainienne dans un article fondamental publié dans Foreign Affairs, le périodique du Council on Forgien Relations.
Anatol Lieven, docteur en science politique de l’université de Cambridge, directeur du programme Eurasie au Quincy Institute for Responsible Statecraft.