@alinea
Si l’on se concentre spécifiquement sur la philosophie socratique et présocratique des origines de la pensée occidentale, alors les points de convergence avec les traditions de sagesse orientales apparaissent encore plus marqués. Et les divergences avec le rationalisme matérialiste moderne occidental deviennent en effet manifestes.
La philosophie présocratique avec les penseurs ioniens, pythagoriciens ou encore Héraclite, partageait de nombreuses similitudes avec les démarches contemplatives et spirituelles des sages d’Orient :
La quête d’une vérité universelle au-delà des apparences, d’un principe premier originel (l’arkhê, le Tao, le Brahman...)
Une vision organique, holistique du cosmos comme un tout unifié et vivant
La recherche d’une harmonie intérieure avec les lois naturelles plutôt qu’une transformation/domination de la nature
L’importance accordée à l’intuition, à l’expérience vécue, à la dimension symbolique du réel
Une forme de sagesse « en acte » indissociable d’un mode de vie ascétique et contemplatif
Socrate lui-même, par sa « Voie » de la maïeutique et de la remise en cause des fausses évidences, du « connais-toi toi-même », rejoint des démarches spirituelles orientales de déconstruction de l’ego et d’accouchement d’un Soi véritable.
C’est véritablement avec le rationalisme matérialiste cartésien et les Lumières que s’opère une rupture franche