La lecture vient normalement nourrir une vie intérieure déjà éveillée, elle doit faire rêver, voyager, ceux qui se trimbalent avec le désert de Gobi entre les deux oreilles, la folle du logis ne trouve pas grand terrain de manœuvre.
A la base il faut déjà savoir s’ennuyer avec bénéfice, la vie moderne a laminé cette étape essentielle au développement des gamins toujours bousculés par des emplois du temps qui ne les concernent pas.
Je garde un souvenir nostalgique de ces heures passées devant une simple vitre frappée par la pluie, à essayer de comprendre le génie de ces gouttes qui dévalaient la surface, les nuages joufflus aux parcours erratiques, les balancements des arbres sans vent apparent, les insectes obstinés muent par une volonté farouche...
Combien de fois ai-je été arraché brutalement à ces instants de félicité...
Salauds d’adultes.