Je ne crois pas que Macron a dissout
l’assemblée par « réflexe narcissique » comme le disent certains. Macron
est l’homme le mieux informé de France et il sait quelque chose que les
autres ne savent pas, y compris ses ministres.
Pourquoi céder la majorité et la gestion des affaires courantes maintenant ? La guerre en Ukraine est la clef de l’explication.
Le président serbe Vucic a accordé un
entretien à un média allemand avant-hier dans lequel il a fait part de
son évaluation de la situation en Ukraine. Durant tout l’entretien,
Vucic est apparu déprimé et résigné, évoquant la perspective de
« millions de morts ».
Selon Vucic, nous sommes à « 3 ou 4
mois » d’une grande confrontation entre l’OTAN et la Russie en Ukraine,
« il y a le danger que cela arrive bien avant » a-t-il ajouté avant de
dire que Xi Jinping, qu’il a reçu à Belgrade récemment, partage son
opinion.
Vucic n’a aucun intérêt à faire ce genre
de déclarations, la Serbie n’est pas directement impliquée dans la
guerre. D’ailleurs, il a déclaré dans le même entretien que la Serbie
serait neutre, mais que d’autres états auraient des choix très
difficiles à faire.
Pour en revenir à Macron, il allait de
toute façon faire face à une crise politique majeure en automne avec le
budget de l’année 2025.
La dette française est dans un tel état
que cela implique des hausses massives d’impôts et une inflation hors de
contrôle, ce qu’il n’aurait pas pu imposer à l’Assemblée sans troubles
majeurs.
Abandonner le chaos de la politique
intérieure au RN est un moyen d’éviter l’obstacle et de laisser Marine
Le Pen se noyer dans le désastre financier qui couve. Si elle n’est pas à
Matignon, elle sera à l’Assemblée et votera donc des mesures
impopulaires.
La finance internationale va très
certainement aider Macron en faisant monter fortement les taux
d’intérêts de la dette française, donc les montants à rembourser
annuellement.
La France s’acheminerait vers le défaut partiel d’ici 2025 et Macron s’en lavera les mains.
Les premiers signaux arrivent.
En s’engageant en Ukraine, Macron pourrait se concentrer sur la guerre et la diplomatie en tant que chef des armées.
Ensuite, c’est l’inconnu. Au milieu
d’une guerre générale, les paramètres changeraient totalement. L’état
d’esprit des masses évoluerait rapidement et la tambouille politicienne
interne n’aurait plus grande importance.
Dans le chaos, Macron pourrait tenter un
putsch constitutionnel, d’une manière ou d’une autre, avec l’aide
implicite de l’armée et de la banque juive, pour se reconduire.