Les mauvais résultats aux législatives étaient prévisibles. L’essentiel pour le MoDem est qu’il a su montrer à tous le monde qu’il existe. Un parti vieux de moins d’un mois, comprenant peu de vétérans, qui tente de se lancer dans une voie politique nouvelle en ne s’appuyant que sur le score réalisé par un candidat aux présidentielles (score très bon, mais qui n’a pas suffi à l’envoyer au second tour), ne pouvait pas espérer beaucoup mieux.
Pour le Modem, l’essentiel va se jouer après les élections. Il va falloir travailler au fonctionnement du parti et à l’élaboration d’un projet, essayer de rallier des gens dont les idées tendent au fond vers le centre, préparer les élections de 2008 et ne pas oublier de suivre et de commenter l’action du gouvernement.
Une fois que l’état de grâce aura cessé pour Nicolas Sarkozy, il sera alors temps de se présenter ouvertement comme une alternative, une opposition plus constructive et plus innovatrice que le PS (qui sera probablement toujours occupé à s’entre-déchirer).
Le MoDem a cinq ans devant lui pour s’imposer comme une solution politique crédible, valable et innovatrice. Il y a du pain sur la planche.