Le vote RN
et la supercherie nationale en cours.
(1/2) Que les élus RN votent de fait
les textes attendus par nos oligarques adeptes du libéralisme et néolibéralisme
de concert avec ceux de la macronie et de la droite, c’est désormais bien connu
pour qui est un peu attentif mais encore ignoré par une partie de son électorat
qui se fait abuser par sa propagande sociale et souverainiste sans regarder de
près ce qui est réellement proposé ni vérifier ce qui est voté ici et au
parlement européen. De ce point de vue, c’est vrai, les dernières législatives
ont eu un effet révélateur au fur et à mesure que Bardella s’est retrouvé
acculé à devoir préciser ses propositions, y compris par des questions en
provenance de ses propres électeurs.
Par contre, ce qui reste encore plus
discret et pourtant déterminant dans nos votes et les conséquences qui s’en
suivent, c’est que depuis un moment et de manière conséquente mais très peu
médiatisée, ce sont les transferts de voix qui se font avec beaucoup de
constance au bénéfice du RN quand celui-ci est en difficulté devant un candidat
de gauche authentique. Une part de l’électorat LREM et LR n’a comme boussole et
priorité rien d’autre que ses privilèges fiscaux et s’affiche pour un front
républicain sachant parfaitement qu’ils voteront RN dans un duel avec la gauche
quand les électeurs de celle-ci respecteront pour l’essentiel un engagement
républicain. Ce qui change évidemment la donne et la lecture que nous pouvons
faire des résultats électoraux et qui invalide l’essentiel des commentaires que
font nos présumés experts de la politique chargés de nous expliquer ce que nous
devons comprendre (merci docteur).
Ces
gens ont appliqué le cordon sanitaire anti-RN à 40% quand le NFP l’a fait à
90%. C’est vital pour eux mais tout cela a aussi un prix que le RN
compte, comme à chaque fois, leur faire bien payer. Il compte bien occuper
toutes places enviables dans le dispositif de soutien et sauvetage de
l’oligarchie, ce qu’ont déjà bien compris les élus LR et macronistes en voie de
fillonisation. Comment sauver les postes qui peuvent l’être tout en dépendant
d’un concurrent qui les guignent aussi et dont on dépend dans les situations
électorales difficiles parce qu’il faut bien lui sauver la mise pour sauver le
bateau ?
Ces
gens sont donc en réalité, tous nos adversaires qui s’évertuent à nous tromper,
en jouant chacun sa partie pour ses propres gains, depuis des années. Sans
parler des médias indispensables pour la mise en scène. Autant le savoir, nous avons affaire électoralement parlant à un bloc
de votes LREM/LR et RN, actif et efficace, quand la gauche authentique est en
position de gagner. C’est déterminant à comprendre pour le citoyen et évidement
l’électeur. Pourquoi le citoyen devrait-il être moins muni qu’un
professionnel de la politique ou un militant ou un journaliste ou un
expert de plateau-télé ?