Satellites militaires en orbite, drones : on espionne aussi dans l’espace
Les
grandes puissances ne se contentent plus de surveiller le sol depuis
l’espace, elles s’équipent désormais de nouveaux satellites, espions
ceux-là.
Par Guerric Poncet
Fin
octobre, en orbite géostationnaire à 36 000 kilomètres de la Terre, le
satellite de télécommunications militaires français Syracuse 4 B reçoit
une visite inattendue : celle de l’américain USA-275, deux fois plus
gros que lui. Opéré par l’US Space Force, il est catalogué comme un
satellite de télécommunications. Sauf que, depuis quelques jours, il
vient titiller le plus récent des satellites de l’armée française,
déclaré opérationnel en mars.
En
orbite comme au sol, les manœuvres inamicales sont habituelles et
n’empêchent pas de rester bons amis. Mais elles sont parfois plus
inquiétantes. En mai 2024 par exemple, un passager non déclaré d’une
fusée russe, le satellite Cosmos 2576, a été relâché discrètement sur la
trajectoire de l’américain USA-314, l’un des plus récents du
Pentagone..