@Philippe : depuis quelques années que je fais des férias (environ 5/6 ans), je sens petit à petit un glissement... C’est vrai que tout le monde s’est toujours bourré la gueule (et je n’ai jamais été le dernier j’en conviens) lors de ces soirées, mais l’esprit n’est pas vraiment le même.
Je conviens qu’il y a toujours eu des gens qui y allaient juste pour la beuverie en soirée, mais ce que je dis, c’est qu’il y en a de plus en plus. Non pas que le public ait changé et qu’il y ait moins d’afficionados de la corrida, mais plutot que le public soit plus grand et que ces manifestations attirent de plus en plus de « non avertis », surtout en France.
Les fêtes de bayonne sont l’illustration même de ce phénomène... Ce sont les premières à avoir été populaires et ont connu un engouement qui a amené des gens qui pensaient que c’était une soirée où on pouvait tout se permettre, même le pire. Viols, accidents, meurtres, et trop de monde à en étouffer sans pouvoir s’ammuser : voilà ce à quoi se résume Bayonnes (que je ne fais même plus tellement je les trouve inintéressantes). Et à Bayonne, la tauromachie est devenue accessoire.
Enfin, pour revenir sur l’économie, je ne la place pas au dessus de la morale : je disais juste avant que pour moi, moralement, il était équivalent de tuer un taureau dans un abattoir que de le tuer dans une arène. Et je ne vois rien de choquant à développer un atout touristique basé sur une tradition culturelle !!! Sans les corridas, les effets ne se répercuteront pas que « positivement » sur les taureaux (d’après vous : moi je ne pense pas puisqu’ils iront à l’abattoir au lieu de l’arène), mais aussi « négativement » pour l’économie et les habitants de ces régions, dont certains vivent en grande partie de la tauromachie et du tourisme qu’elle amène.
Alors effectivement, si placer la santé économique d’une région et de ses habitants au dessus de la condition d’abattage d’un animal est moralement et éthiquement moins honorable que de lutter contre les corridas, c’est être un capitaliste immoral, je veux bien l’admettre. Mais je pense que de ce point de vue là, vous me connaissez très mal.