Article fort intéressant.
J’en partage l’essentiel de l’analyse, à quelques bémols près.
Premier bémol, sur la responsabilité décisionnelle du président de la république. Dans la mesure où il s’agit de nucléaire civil, il ne me semble pas que la frontière de la démocratie soit franchie. Néanmoins, il serait utile que le parlement débatte de façon sans doute plus large des limites que notre pays ou l’Europe doivent se fixer en matière de diffusion de technologies sensibles.
Second bémol : les réserves d’uranium et l’évolution des technologies du nucléaire donnent à cette technologie une durée de vie nettement supérieure à celles basées sur les combustibles fossiles. Je ne pense pas qu’il faille faire entrer cet argument pour dénoncer cet accord.
En revanche, vos remarques sur l’aspect sécurité, à la fois civile et militaire, sont fort justes.
Les besoins en eau de la Lybie sont évident, et la désalinisation la bonne solution. Cette technique nécessite en effet un apport en énergie important, difficilement compatible avec les sources d’énergies renouvelable actuelles. Néanmoins, la solution la plus logique eût été le développement du solaire pour l’usage domestique d’électricité, afin de réserver la production à partir de combustibles fossiles (dont la Lybie est richement dotée) aux demandes industrielles.