Bonne idée d’aborder le sujet en suivant le fil d’un seul mot, « djeust ». A noter que son succès est peut-être dû au fait qu’on sait le prononcer depuis très lontemps, depuis la célèbre chanson « just a gigolo », ce qui est moins évident avec « subprime » qu’on entend beaucoup ces jours-ci à cause de la crise immobilière aux USA.
Bien d’accord que nous devons tous nettoyer notre disque dur, et presque aussi souvent qu’avec le logiciel « fenêtres » (!), mais toute la difficulté est de résister mentalement au flot d’anglicismes déversé par nos médias, télés ainsi que journaux, y compris les meilleurs, qui nous déversent en continu du « coach de vie » (guide spirituel, guide de vie)ou qui supportent leur équipe (soutenir son équipe), etc. etc., ad nauseam. Car nous sommes humains, et sans un effort conscient de résistance, de discipline intellectuelle, c’est l’expression entendue il y a peu qui nous viendra automatiquement à l’esprit, qu’il s’agisse de « prime time », d’intelligence économique (veille économique), de think tank (cercle de réflexion), ou de star (à quand les danseuses-stars à la place des danseuses étoiles... ? Où sont passées les vedettes de cinéma ?)
Mais au-delà de ces exemples individuels, il faut à mon avis que chacun d’entre nous prenne conscience qu’il s’agit d’une guerre culturelle entre les langues, que ce déferlement d’anglicismes n’a rien de naturel : depuis des années on ne traduit plus les titres de films étatsuniens, l’anglais a quasiment bouté le français hors de l’UE -exception faite du juridique-, et l’enjeu caché derrière le snobisme de certains milieux, c’est la volonté de faire de l’anglais la langue internationale, la seule. Or, ce n’est ni la seule langue à diffusion internationale, ni le meilleur choix du point de vue de l’équité, de la facilité et donc la démocratie pour que le plus grand nombre ait accès à une langue internationale, tu/vous connaissez mon avis sur la question.