Pour Svenn,
La vie n’étant faite que de réactions chimiques, je ne vois pas de quel droit on excluerait les chimistes de la recherche sur le sida, d’autant que ce sont eux qui font des hypothèses sur les mécanismes d’action des substances qu’ils synthétisent.
Vous ne devriez donc pas limiter la capacité de réflexion sur un sujet concernant la vie à de simples virologues.
A moins évidemment que vous soyez un adepte de la force vitale, auquel cas, évidemment, la chimie n’a plus voie au chapitre.
En ce qui concerne ce nouveau médicament, un indole accolé à deux pyridines dont l’une est méthylée sur l’azote et l’autre chlorée, il empêche la recombinaison des exons (épissage) en ARNm. Il bloquerait la RNAligase. Il serait bon, après avoir vérifié que cette substance empêche les exons du VIH de se recombiner, en ne donnat plus les bandes caractéristiques attendues, de comprendre comment se fait ce bloquage. Quelles sont les propriétés chimiques intrinsèques à la molécule qui lui permettent d’éviter la reformation du HIV-RNA.
Selon la publication, l’IDC16 se lierait spécifiquement aux protéines riches en sérine et en arginine. Il est intéressant de constater que la richesse en arginine est indispensable au bon fonctionnement du VIH.
Quand on sait que l’arginine est le précurseur du monoxyde d’azote, lui même source d’acide peroxynitreux qui est l’agent effectif (mis en oeuvre par toutes les protéines de type caspase ou autres) de la mort des cellules T4, et peut aussi envisager une activité purement chimique de ce nouveau médicament, empêchant la formation des protéines à l’origine de cette chute des T4.
De toute manière, l’avenir de la biologie est dans l’étude fine de toutes les réactions chimiques qui se passent dans la cellule, et non dans une étude trop globalisante (et donc fortement susceptible de perte d’informations) telle la virologie.