Bonjour villach.
Pour souvent utiliser cette notion d’information, il est vrai que je ne me demande jamais qu’elle résonance elle a chez celui qui me lit.
Surtout moi qui est écrit ceci : .... « En conséquence, en observant les lois que nous connaissons de cet univers, il est plus aisé de comprendre ce que nous sommes et faisons. Cet effort intellectuel consiste à s’observer, comme étant ces forces, étant dans ces forces, et étant le produit de ces forces, et non soumis à ces forces. D’une autre manière, si nous considérons que l’univers est la circulation d’une information depuis son origine, nous sommes cette information dans l’information, et produisant de l’information, et non pas seulement soumis à l’information. La nuance est fondamentale car elle modifie l’image, la représentation que nous pouvons avoir de notre « monde cérébral » à partir du « monde sensible ». Parce que, au lieu d’y être soumis, qui peut être interprété comme une condition irréversible, nous serions sous condition de la connaissance de l’organisation de ces forces, de cette information. Nous serions un Être « conditionnel », conditionné à ce qu’il est capable d’en comprendre »...
... « Et la télévision ? Elle nous renvoie son temps, et elle nous trompe en exigeant de nous, que nous fassions notre le sien, au nom de l’impartialité télévisuelle, alors que ce n’est que celui du cadreur ; à qui, il est tout aussi impossible de saisir l’instant réel qui va trancher le litige. Ensuite nous ferons appel à la technique pour résoudre le litige. Cette même télévision ne nous explique-t-elle pas qu’elle nous fait vivre en direct instantané des événements qui se produisent à l’autre bout du monde. Naturellement c’est faux. Nous n’avons ni l’odeur ni la sensation ni une vue personnelle car il s’agit d’un langage commercial sélectif, d’une réalité partielle, dont chacun tire l’émotion qui l’arrange. Ceci parce que l’information nous arrive dans un temps que nous ne pouvons pas mesurer consciemment. Cette réalité ne nous est pas perceptible du fait de nos limites, mais l’intelligence peut la connaître et tenir en compte, au-delà des luttes d’images émotionnelles. Je m’explique, je veux dire que l’image télévisée, n’est qu’une suite de photos. Autant nous avons conscience qu’une photographie fixe un événement passé, et suscite l’imaginaire, autant nous perdons cette réserve de vue, à cause du mouvement qui est donné à la succession de photographies qui défilent, parce qu’elles ressemblent à un instant de vie proche. Un événement retransmis n’est qu’un fragment de vie, il est partiel et partial, il n’a toute sa valeur de réalité qu’à partir du moment où vous l’avez vécu, ou que vous connaissez l’histoire des événements qui l’ont emmené. Sinon le film d’un événement reste des photos qui nous parlent, comme nous disons improprement, car le dialogue livré avec nous le poursuivons avec notre imaginaire ou notre vécu. Nous en oublions trop souvent, que les médias et la télévision en particulier sont un commerce d’audience. Ils sont une loupe grossissante, tant ils sont le reflet de la notoriété qui est sous-jacent en nous.
Ainsi, le seul fait d’avoir réduit le temps à sa plus petite expression nous fait entrer dans la vie virtuelle des autres, dont nous gardons le plus souvent des caricatures. Sauf que nous, nous croyons connaître la vérité parce que nous en avons vu des fragments. Ce phénomène n’est pas nouveau puisque c’est là nos limites. De tout temps les hommes se sont distribués des bribes d’informations, qu’ils ont reliées pour en tirer une suite historique dont leurs connaissances et leur propre imaginaire ont comblé les blancs, quand par soucis politiques, ils ne les ont pas mystifiés. Mais par l’information médiatique, nous sommes entrés dans une tendance à l’anticipation par soucis de gain de temps dans une concurrence à l’information, qui conduit les commentateurs et spécialistes à donner leur avis sur les événements avant même que soit connu les éléments ayant concourus au développement de l événement survenu. Cela n’est pas sans incidence sur l’appréciation de l’événement sociétal, car parfois il devient plus dangereux de corriger une contre vérité que de laisser s’en développer la rumeur »....
.... « Très tôt des hommes se sont interrogés sur ces moyens techniques, particulièrement celui qui permet de diffuser l’information dans le temps, l’écriture. Je laisse à votre méditation le dialogue de Socrate à Phèdre, regrettant que le dieu Égyptien Thot, inventeur de l’écriture, ait mal pesé les conséquences de sa découverte, propos rapportés par Platon.
« Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».
Cela confère à toute écriture un caractère ésotérique, car elle est le reflet d’une civilisation, d’un mode de pensée sans pouvoir être l’expression totale. Parce que, les Êtres, ayant formé la civilisation et ayant exprimé leur pensée par des écrits, ont retranscrit leur propre ésotérisme, puisque derrière les mots, qu’il faut d’abord connaître (déterminant), se trouve leur insuffisance à exprimer toute la pensée sensible de celui qui a écrit. Ainsi, un simple écrit qui rapporte des faits, n’a rien d’insignifiant, il peut tout à la fois, énoncer et raconter les événements, les révéler et permettre de les comprendre, les affirmer et assurer de leur exactitude, les cacher, s’exprimer en non dit et mentir ».....
Il semble donc que l’information est une volonté éducative, apporter aux populations le déroulement de nos existences après un choix politique de cette information, car elle n’e peut être neutre. Son rôle est éminemment politique, alors quoi apprendre pour se garder des médias en évitant l’écueil des champignons, La philo en faisant des arrêts sur l’image.
La connaissance et le savoir collectif ne se construisent pas plus dans des kiosques à journaux et magazines, que dans les fractions informatives radio ou télévision (la culture populaire). Ceci, même s’ils y contribuent ou donnent envie de savoir, et même si le développement du savoir a commencé par-là (la communication orale, puis écrite et leurs supports), même si la culture populaire a servi, et sert de creuset, de foyer dont sont sorties toutes les émancipations. Et ce n’est pas la contester que de reconnaître aujourd’hui, que la diffusion du savoir et de la connaissance ne peuvent exister pleinement que par une structure d’enseignement permanent le long de l’existence compte tenu de sa quantité, et de la qualité nécessaire quelle exige. En effet, une partie de notre culture Humaine est dans des bibliothèques, et elle pourrait y rester si par l’ensemble de méthodes didactiques nous n’avions pas vulgarisé et spécialisé le contenu de cette culture, au travers de l’enseignement organisé qui assure sa diffusion, et en génère en retour. En retour signifiant qu’il n’est là que pour nous permettre, d’utiliser notre Etre « sensible » (Etre sensoriel), producteur et penseur, fragile et fort, ordonné et désordonné, non pour répéter béatement nos souvenirs comme dirait Socrate, mais aussi pour nous lire et être inventif. Et inventif, nous ne manquons pas de l’être, mais plus dans le domaine technologique que dans celui de la pensée qui subit une régression spectaculaire à laquelle concours l’info marchande ou spectacle ou storytelling, qui pousse à confondre, parce que ce sont des informations, virtuel et réalité
Comme au début je te disais que nous étions de l’informations ( cosmique) l’on peut donc facilement comprendre que l’information télé visuelle et autre nous affecte si facilement et nous face vivre par procuration des existences virtuelles, et que toutes les techniques dites de communication passe par nos sens et ne s’adresse qu’au sensible car l’intellect (cerveau) lui n’est pas un organe sensoriel, mais il traitera l’informations en fonction de son magasin de souvenir ou d’appris, dommage pour Socrate.
Ainsi, devant la nécessité qu’il y aurait de faire un tri dans la diffusion d’écrits, d’informations, tri qu’il ne faut pas assimiler à la censure existante, sans remettre en cause le droit de penser, d’écrire librement, et aussi de se tromper, je pense qu’il vaut mieux, pour assurer une diffusion d’informations sérieuses, instruire les lecteurs et auditeurs en actualisant leur connaissance et leur savoir au fil de l’existence, afin qu’ils soient toujours aptes à faire le tri eux-mêmes, et eux le communiquerons à leur enfants.
Une belle utopie pour le moment, aussi je pense que dans trente ans ils en reparleront car aujourd’hui nous sommes dans la dernière parti du discours de Socrate : « car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».
Cordialement.
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