Rappelons seulement qu’une nationalisation est une violation des droits des citoyens et un détournement de fonds publics.
Une violation des droits des citoyens : Tout d’abord des droits des citoyens qui sont actionnaires privés des entreprises à nationaliser et qui n’ont pas demandé à revendre leurs actions à l’Etat. C’est donc une vente forcée. Et c’est ensuite une violation des droits des autres citoyens, qui deviennent actionnaires de ladite société par l’intermédiation de l’Etat, alors qu’ils n’ont rien demandé non plus.
Un détournement de fonds publics : Il faut rappeler en effet que le droit de lever l’impôt n’est pas un droit divin, mais un droit qui a été CONSENTI à une entité qui n’a aucune existence physique, mais qui est une simple convention que les citoyens ont passé entre eux, et que l’on appelle l’Etat.
Ce droit de lever l’impôt a été CONSENTI en échange d’un certain nombre de services et nationaliser des propriétés privées n’a jamais fait partie des services qu’attendent les citoyens. Par conséquent l’argent que l’Etat emploie pour nationaliser est détourné des objectifs pour lesquels les citoyens ont CONSENTI à l’Etat le droit de lever des impôts.
Pour finir, il faut aussi rappeler que les grandes sociétés françaises font toutes plus de la moitié de leur chiffre d’affaires hors de France et que plus de la moitié de leur capital appartient aussi à des actionnaires qui vivent hors de France.
Donc toute nationalisation serait irréalisable, sauf si l’Etat accordait aux actionnaires étrangers une prime importante pour éviter qu’ils ne portent plainte auprès de Juridictions internationales pour violation de leurs droits de propriété. Mais ceci violerait le principe d’égalité des droits entre tous les actionnaires et les actionnaires français pourraient porter plainte à leur tour !.
C’est ce qui avait été fait en 1981 par le Gouvernement Maurois, qui avait acheté les actions en possession d’actionnaires étrangers PLUS CHER qu’il n’avait acheté les actions en possession d’actionnaires français, au mépris de toutes les règles de droit, mais les actionnaires français avaient évité de porter plainte à l’époque, ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui car la Cour Européenne de Justice au Luxembourg a développé ses pouvoirs de saisine et examinerait sûrement les plaintes qui seraient déposés par des actionnaires français et étrangers, s’ils sont membres de la Communauté Européenne.
Une dernière remarque d’ordre politique : Une nationalisation aujourd’hui provoquerait une fuite massive des capitaux hors de France ainsi qu’une fuite généralisée devant l’impôt en France. L’Economie nationale n’y résisterait pas. Il est fini le temps où l’on pouvait attacher les contribuables à un piquet afin de pouvoir les tondre tout à loisir et employer ensuite leur fric pour faire n’importe quoi.