M Villach
Jusqu’à présent, je vous pensais simplement maladroit, mais vous affichez aujourd’hui un tel entêtement dans votre inculture contente de soi qu’il n’est guère possible de douter que vous ne soyez bien au-delà de votre seuil d’incompétence.
On peut aimer ou non Picasso. Pour ma part je trouve bien plus de plaisir à la contemplation d’un Bosch ou d’un Boticelli, mais baste ! Chacun son truc...
Ce qui est consternant, c’est le niveau de ce qui vous tient lieu d’arguments. Ecrire sans crainte du ridicule que le talent de Picasso n’est que d’avoir su créer un effet de mode en sa faveur est monstrueusement culotté, surtout suivi du qualificatif de ’gribouillage’ associé à ces oeuvres. Là on atteint le vide sidéral.
Mais je vois bien ce qui vous embête avec Picasso : la sempiternelle remarque des béotiens "Mais, ça représente quoi, ça ?" Si le ’nu couché avec un chat’ vous pose tant problème, j’imagine dans quel abîme de perplexité vous seriez face à une oeuvre comme le Joueur de guitare...
L’art, M. Villach, ça ne représente pas : ça interprète
Mais au fond vous avez raison de ne pas aimer Picasso : ça n’est pas fait pour vous. Mais c’était vraiment pas la peine de venir étaler votre inculture ici...
La peinture ne consiste pas seulement à représenter du "joli".
Histoire de rester dans le ton de votre ’article’, je risque un peu de psychatrie à deux balles. Je vous cite :
"deux jambes nues étaient apparues, sortant hâlées d’un short clair ourlé. Une jeune femme brune, lunettes noires en diadème, chemisette bleutée à col ouvert sur le sombre sillon des seins, venait d’entrer, une veste blanc écru retenue de l’index contre l’épaule. Sans s’arrêter, elle passait lentement de toile en toile, avec ce dédain amusé d’une femme sûre de sa grâce devant ces gribouillis pitoyables et leurs risibles prétentions à concurrencer son charme.
Cet art infirme, empêtré dans ses prothèses, pouvait toujours claudiquer dans son sillage, il n’attraperait jamais sa silhouette, ce port de tête altier, cette ascension retenue de ses seins et cette chute ralentie de la cambrure des reins."
On comprend bien que la vision de cette dame vous aie fait perdre tout intérêt pour Picasso.
Et que la dame reste sublimée dans votre souvenir, définitivement rangée dans la catégorie "celles qu’on n’a pas eues". J’en suis bien désolé pour vous.
Mais n’en rendez pas Picasso coupable : il n’y est pour rien
Et contentez-vous de contempler le calendrier des Postes, celui avec la reproduction de l’Angelus.
Mais pitié, épargnez-nous vos prétentions de critique d’art. A tout prendre, je vous préfère encore dans votre rôle de dépiauteur de métonymies publicitaires.
Al
PS : Epargnez-nous une réponse, vous n’arriverez qu’à vous enfoncer encore un peu plus