D’accord avec la notion d’humanisme, mais elle passe nécessairement par une redéfinition des règles de fonctionnement économiques, et politiques.
D’accord avec le fait que l’économie réelle doive être déconnectée de ce casino qu’est la bourse, et qui ne correspond en rien à la réalité des résultats des entreprises. Comment expliquer, qu’en moins d’un mois, la même entreprise se voit parfois estimer à 40% en moins, ou autant en plus, quand ses résultats sont identiques ?
Mais tant que le système financier international ne sera pas entièrement réorganisé selon de nouvelles règles DEMOCRATIQUES ; c’est à dire, entièrement régulé par des lois, soumis à des organismes de contrôle indépendants, renouvelables, et élus ; tant qu’existeront les paradis fiscaux, tant que la transparence totale des opérations financières ne sera pas assurée, tant que ne seront pas institués des BAREMES de redistribution des richesses produites (écart maximal entre les plus bas salaires et les plus hauts, part des richesses réservées aux salaires indexée sur les bénéfices, taxation réelle des bénéfices du capital, notamment spéculatif, détaxation du travail, couverture sociale minimale pour tous les citoyens), tant que ne seront pas soustraits à la spéculation tous les produits de première nécessité : nourriture, logements, transports, éducation, santé, services publics, en bref, tant qu’une organisation politique démocratique ne sera pas en mesure d’imposer ses lois à l’économie, rien ne sera possible.
D’accord également pour une totale séparation des pouvoirs, entre l’éxécutif et le législatif ; avec contrôle des citoyens sur l’un et l’autre.
Necessité de l’existence de contre-pouvoirs au sein même des constitutions des états démocratiques : réintroduction de proportionnelle, prise en compte des avis des associations de citoyens, référendums populaires sur les questions essentielles, procédures judiciaires en nom collectif, institutionnalisation de chambres représentant les divers courants d’opinion.
Il est totalement anormal, dans nos "démocraties" actuelles, qu’un seul camp, disposant, au départ, au maximum de 30% des voix des citoyens, se retrouve avec la totalité des pouvoirs, sans aucun contrôle.
Enfin, bien sûr, au niveau international, des organismes représentant réellement l’ensemble des pays du monde, au service de la juste redistribution des richesses, au pro-rata des pays selon leurs besoins essentiels : respect et recours aux ressources naturelles, accès à la nourriture, à l’eau, à l’éducation, à la santé, respect de l’environnement.
Des organismes également chargés de contraindre les pays de la communauté internationale à assurer, pour leurs citoyens, ce minimum vital de couverture sociale, d’ assurance à tous des ressources nécessaires pour vivre décemment, sous peine de taxation de leurs produits, droits de douane, etc....
Ces organismes étaient censés exister : FMI, Banque Mondiale, OMC, ONU ; le problème est que, dans un monde dominé par la puissance de quelques uns et des forces de l’argent, elles ont été totalement dévoyées et mises au seul bénéfice d’une politique suicidaire d’ultralibéralisme économique et financier, aggravateur des inégalités, et aux mains de quelques décideurs totalement irresponsables, et hors de contrôle. D’où les catastrophes que leurs interventions n’ont cessé d’entrainer.
Il est plus que temps, d’une extrème urgence, que cette régulation intervienne, tant au niveau des états, qu’au niveau international, sous la forme de LOIS, assurant l’équité, la justice, la réduction des inégalités, le respect des ressources naturelles, et de l’environnement.
Je reviendrai juste sur un point évoqué ; oui, taxation internationale des bénéfices du capital (taxation d’autant plus importante que ces bénéfices sont issus d’opérations spéculatives), et détaxation du travail ; ce qui permettra le plein emploi, justement rétribué.
Ce n’est, selon moi, que sous ces conditions d’organisation politique de l’économie et de la finance mondiale, que pourrait se développer un "humanisme" politique et social, une renaissance du lien social,
de la solidarité, du bien collectif.
A voir les conditions que ça exige, on aura compris que ce n’est pas gagné.
Pourtant, ce n’est pas non plus une utopie irréalisable ; il y faut une volonté politique, l’expression d’une volonté collective, la pression des citoyens du monde,( à travers des collectifs, des associations), qui n’aspirent, dans leur très grande majorité, qu’à un monde moins inégal et à plus de justice.
Non ; ce n’est pas une utopie ; c’est une réalité à portée de mains, pourvu que tous veuillent bien se regrouper, et imposer cette nécessité. Nous sommes l’immense majorité des citoyens du monde à le vouloir ; en se regroupant,en se donnant les moyens d’action, un autre monde est possible.
(Bon ; je sais, c’est un peu "lyrique", difficile à appliquer, mais, comme le dit un proverbe chinois, "le chemin de la plus haute montagne commence devant ton pas")
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