Interrogée sur l’interpellation (musclée) de l’ex-directeur de publication de Libération Vittorio de Filippis qui a suscité de nombreuses réactions indignées, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, a rappelé lundi qu’il y avait eu une décision judiciaire sur laquelle elle n’avait « pas à se prononcer », mais que « la police a suivi les procédures » pour l’appliquer. L’intéressé n’a « pas été menotté devant ses enfants », a-t-elle également souligné. Ce qui coïncide avec le récit publié par Libération, qui fait état d’un menottage à 7h30, au commissariat du Raincy.
La Garde des Sceaux Rachida Dati a abondé au Sénat en déclarant que la procédure était « tout à fait régulière », car quand « un citoyen ne défère pas aux convocations, on lui envoie un mandat d’amener ».
De même, pour Alliance, second syndicat de gardiens de la paix, « Cette intervention de police s’est effectuée dans la plus totale transparence et dans le respect des lois et des règles de déontologie de la République ». « On peut légitimement penser » que ce mandat d’amener « a été délivré suite à une non réponse (de l’intéressé) à une convocation judiciaire », précise Alliance dans son communiqué.