Tant que la plupart des médecins ne seront "informés" que par les luxueuses brochures gratuites des firmes et par les visiteurs médicaux, le réglement chimique des troubles psychologiques d’origine individuelle et /ou sociale continuera et se renforcera selon des protocoles que l’auteur a raison de mettre en évidence.
On continuera, pour la plupart des problèmes , à calmer des symptômes sans analyser les causes...La psychiâtrie elle-même suit peu à peu le même voie
Pour le plus grand profit de certains groupes
Un ordre neuro-économique se met en place :
Roland Gori : non au nouvel ordre neuro économqiue
- Psychiatrie : des experts trop liés à l’industrie
- Conflits-d-interets-en-psychiatrie :
" Qu’on veuille ou non le reconnaître, l’APA (Association Américaine de Psychiatrie) tient les rênes de la psychiatrie mondiale parce que c’est elle qui a le pouvoir de définir les termes, de poser « les principes de vision et de division » (Bourdieu) en fonction desquels se fait la distinction / division entre le normal et le pathologique en termes de santé mentale. C’est un immense pouvoir que de définir la "normalité" et de décider de ce qui est ou non un trouble psychique qui entrera dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), édité et révisé par l’APA. Pouvoir d’abord idéologique. Et puisque nous vivons dans une idéologie néolibérale triomphante selon laquelle rien ne doit s’opposer à la maximisation des profits, force est de constater que ce pouvoir est entre les mains des marchands des diverses multinationales.
Nous parlions dans cette note du fait que les psychiatres sont les médecins les plus financés par l’industrie pharmaceutique. Les conflits d’intérêts n’ont pas contourné le DSM, loin de là, ce qui a valu beaucoup de critiques à l’APA. La vague de protestations recommence, puisqu’un communiqué de presse de l’organisation a rendu publics début mai les noms des 28 psychiatres superviseurs et des 120 membres des groupes de travail chargés de préparer la 5ème édition du DSM, à paraître en 2012. Comme avant, 16 des 28 superviseurs ont de très forts liens financiers avec l’industrie pharmaceutique pour diverses activités promotionnelles."