Oulah !
Bon quand même :
- Au niveau technique, il y a effectivement l’achévement de ce qui avait été commençé dans les années 90. En l’an 2001, Internet était révé mais pas encore une réalité de la vie quotidienne. En 2008, il est présent dans la vie quotidienne de la plupart des gens. Pendant ce temps, l’idée de virtualiser les infrastructures de calcul prend son essor : C’est le cloud computing. La mobilité devient une réalité avec les iPhones et autre eeePC. (Même si on a révé ce gadget la avant, cela ne marchait pas avant). L’électronique est devenu abordable et la puissance de calcul est partout (ubiquitous computing) avec la notion de communication entre objets de plus en plus présente. Pour travailler dans le secteur technologique, je peux vous garantir que pour l’instant, celui-ci ne marque aucun signe de ralentissement bien au contraire. Ah oui et la vidéo sur internet est devenue fréquente, peu chère et de bonne qualité !
- Au niveau social, vous avez le phénomène de la "longue traine" (cf livre de Chris Anderson) et des réseaux sociaux qui prend son essor. Internet boulverse les médias traditionnels, perturbe les marchés de la publicité et change complétement la façon de faire du business en accélérant les choses.
- Au niveau du cinéma ? Diantre, beaucoup de choses ont changées en terme de postproduction et c’est pour le coup assez visible ! Beaucoup de nouveaux procédés notamment dans l’usage du compositing et une grosse modification au niveau du rythme des films (succession de plans hyper-accélérés et hyper-ralentis). Ou plus exactement, le rythme prend de plus en plus une place prépondérante dans le montage d’un film, au détriment du contenu qui doit souvent coller au rythme souhaité par le réa. On peut apprécier ou regretter ce changement. Mais il y a de très bons exemples et de très mauvais exemples d’utilisation. Beaucoup de réalisateurs s’en servent, prenez par exemple le "The Fountain" d’Aaronofsky qui fait un usage magnifique (sans être ostentatoire) de pleins de techniques nouvelles.
- L’art et la littérature ? Pas assez calé pour en parler intelligemment, je laisse le soin à d’autres.
- La Science... Plus épineux parce que le temps ou le commun des mortels pouvait comprendre ce qui sortait des labos est révolu. Et forcément, plus grand monde n’a les moyens de réelement suivre. Dans mon domaine en tout cas, de nouveaux outils théoriques continuent de voir le jour et promettent des avançées à long terme. Dans d’autres domaines, il faudrait laisser des spécialistes en parler.
Enfin, il ne faut pas s’attendre à une rupture brutale parce que l’on a changé de siècle. L’évolution suit son cours et pour un début de siècle, celui-ci a quand même commencé sur les chapeaux de roues avec la diffusion large d’une révolution technique, et un début de conséquences sociales de cette révolution (ce point la n’est pas fini du tout). La crise économique que nous connaissons va de toute façon accélérer le point de basculement. Cela va être bien !