En cette période de bilan des crimes occasionnés par le capitalisme envers l’humanité et la nature, merci de noter cette absurdité qui a fait du mode de vie des ultra-riches la norme du bonheur et de la quête de la richesse matérielle et financière le graal de tout un chacun.
La redistribution radicale des richesses ne serait-elle pas du coup le graal de l’anticapitalisme ?.
Cela se traduirait simplement par le resserrement drastique des écarts de revenus et la mise en place d’un revenu inconditionnel d’existence mais il en découlerait beaucoup de choses : fin de fait du capitalisme puisque plus de capital pour s’approprier les moyens de production, fin de la centralité du travail qui de subit devient choisi et donc de la tyrannie du salariat, fin du retour à la domesticité qu’incarnent les « services à la personne » puisque personne n’a les moyens de se payer le travail des autres, fin de la ségrégation propriétaire / locataire et de la spéculation foncière puisque aucun bénéfice n’est à attendre d’un investissement immobilier pas plus que de tout autre investissement, fin de la réussite professionnelle comme seul marqueur social, libération de temps libre permettant aux individus de s’investir dans de nouveaux domaines, fin de l’exemplarité du mode de vie des riches ouvrant de nouveaux imaginaires, atténuation de la concurrence puisque peu de bénéfices financiers à en attendre et expérimentation de nouveaux modes de coopération, diminution des tensions sociales, nouveaux rapports nord-sud, …
Imaginons un seul instant qu’un programme politique mette au cœur de son projet les mesures suivantes :
- Plafonnement des écarts de salaires dans la limite de 1 à 5 comme prévu dans l’ex programme commun de la gauche (1 à 300 actuellement en France dans le privé, 1 à 500 aux Etats-Unis).
- Rétablissement d’un taux marginal supérieur de l’impôt sur le revenu au delà de 90% (40% actuellement en France) comme le fit Roosevelt lors du new deal en y incluant l’ensemble des revenus y compris les successions. Suppression des niches fiscales.
- Mise en place d’un revenu inconditionnel d’existence correspondant à un bon à tirer sur la richesse collective indépendamment de la rémunération du travail et de la mise à disposition de services publics.