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François M. 27 janvier 2009 21:08

Excellent article !

Je veux vous dire ceci très clairement, ne vous en faites pas à propos de la pression américaine sur Israël, nous, les Juifs, contrôlons les États-Unis, et les Américains le savent.” - Ariel Sharon parlant à Shimon Peres, le 3 octobre 2001, rapporté à la radio Kol Yisrael.

Dans le présent cas qui nous concerne, à Gaza, ils ont essayé d’établir par répétition constante que le point de départ du conflit était le 19 décembre, soit la fin du cessez-le-feu de six mois, qu’Israël a décrit comme “unilatéralement terminé par le Hamas”. Ce faisant, ils ont ignoré le fait qu’ils ont brisé le cessez-le-feu en premier le 4 novembre 2008 en tuant six militants palestiniens, fait confirmé par l’ONU et CNN, alors qu’ils ont admis que le Hamas avait respecté en tous points les termes, qu’aucune roquette ne fut lancée pendant les six mois de la trêve. Les autorités israéliennes ont bien sûr ignoré leur refus d’honorer les termes du cessez-le-feu et d’ouvrir les frontières de Gaza qui est sous un véritable état de siège, créant ainsi une catastrophe humanitaire sans pareil tout en gardant à genoux les Palestiniens dans une dépendance totale pour tout ce qui entre et sort de Gaza, incluant médicaments, pétrole, électricité, nourriture.

Ce processus a débuté bien avant le retrait des Israéliens de la bande de Gaza en 2005 et s’est poursuivit jusqu’à maintenant. On ignore aussi le fait que le Hamas dans ses débuts fut une création du Mossad, que plusieurs de leurs agents ainsi que des soldats israéliens se font passer pour des “terroristes” du Hamas et que finalement, le Hamas n’a pas pris le pouvoir de force par un coup d’état, mais fut bel et bien démocratiquement élu par les Palestiniens qui les perçoivent comme étant les seuls capables de les protéger.
 

Dans cette guerre, hommes politiques et généraux ont cité à plusieurs reprises les mots suivants : “Le patron est devenu fou !” crié à l’origine par les vendeurs de légumes sur le marché, dans le sens de “Le patron est devenu fou et il vend les tomates à perte !” Mais, le temps passant, la plaisanterie s’est transformée en une doctrine meurtrière implacable qui apparaît souvent dans le discours public israélien. Pour faire reculer nos ennemis, nous devons nous comporter comme des fous, tout saccager, tuer et détruire sans merci.

Dans cette guerre, c’est devenu un dogme politique et militaire : ce n’est que si nous “les” tuons disproportionnellement – mille d’entre “eux” pour dix des “nôtres” – qu’ils comprendront qu’il vaut mieux ne pas se frotter à nous. Ce sera “marqué dans leur conscience” (phrase israélienne favorite ces temps-ci). Après quoi, ils réfléchiront à deux fois avant de lancer d’autres roquettes Qassam contre nous, même pour riposter à ce que nous ferons, quoi que nous fassions.

Il est impossible de comprendre la brutalité de cette guerre sans prendre en compte son arrière-plan historique : le sentiment d’être des victimes après tout ce qui a été fait aux Juifs à travers les âges, et la conviction qu’après l’Holocauste ceux-ci ont le droit de tout faire, absolument tout, pour se défendre, sans aucune restriction légale ou morale. (Source : Le patron est devenu fou)

Noam Chomsky écrit aussi dans un texte intitulé “Exterminer toutes les brutes : Gaza 2009” qu’Israël a fait le calcul qu’il serait avantageux d’avoir l’air de devenir “fou”, causant une terreur largement disproportionnée, une doctrine remontant aux années 1950. Jonathan Cook décrit comment, après avoir rapidement manqué de nouvelles cibles à attaquer dans les premiers jours de l’agression de Gaza, la définition des cibles reliées au Hamas a été élargie pour inclure mosquées, universités, cours de justice, écoles, ambulances, hôpitaux, ponts, routes, station de production d’électricité, égouts, manufactures, boutiques et endroits de travail. Mieux encore, selon le Jerusalem Post, le président israélien Shimon Peres a déclaré lors d’une rencontre avec une mission de l’AIPAC en visite en Israël que “l’objectif des attaques était de livrer un dur coup aux habitants de Gaza pour leur faire passer le gout de tirer sur Israël“. Ceci explique la joie de Shimon Peres à propos du déroulement du processus : “La mise en place des opérations courantes ont procédé à 90% en accord avec les plans“. Dans un article publié dans le journal israélien Haaretz en octobre 2008, les militaires israéliens ont exposé leur plan “d’utiliser une force disproportionnée” contre tous les villages qui résisteront dans une prochaine guerre prévue contre le Liban, de “causer d’immenses dommages et destruction“. (Source)

Une nation folle, mais tout de même aux commandes d’armes nucléaires, faut-il le rappeler, avec l’appui financier et militaire des États-Unis et le consentement des médias.

Pour tous les détails :

La déchéance d’Israël & l’indécente partialité des médias

 

 


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