Bonjour, vous écrivez : ""si nous n’acceptons pas rapidement une réduction modérée des services publics et une augmentation modérée des impôts, nous assisterons ensuite impuissants à la liquidation d’une grande partie des services publics.""
Si je comprends bien, il faudrait, pour sauver le service public, sacrifier la fonction publique. Je dis qu’en période de fort taux de chômage, un emploi en moins, qu’il soit public ou privé, c’est un chômeur de plus.
Question pour ceux qui veulent gérer l’Etat comme une entreprise : que fait-on des chômeurs ? On les laisse crever ? Non, on les paie. Peu, mais quand même. Alors, pourquoi ne pas employer ces gens dont beaucoup ne demandent que ça, et de plus sont compétents ? L’État qui trouve des milliards pour prêter aux prêteurs, s’il est une entreprise, ne peut-il investir lui-même ?
Décidément, de plus en plus la pensée néolibérale se révèle être une non pensée intégrale qui ne trouve son salut que dans la novlangue qui rend toute critique sensée impossible : comment dire que le noirblanc n’est pas noir ? ni blanc ? Cette novlangue qui dit tout et son contraire, a remplacé l’analyse politique par le compassionnel : il n’y a plus une réforme aujourd’hui qui ne soit expliquée autrement qu’à partir d’un fait divers, soutenue autrement que par la compassion étalée dans les médias pour des présumées futures victimes !
Allez, pour la route :
"Alléger les charges des entreprises dans un but protectionniste, de la part de ceux qui veulent gérer l’État comme une entreprise c’est un peu comme si ladite entreprise achetait elle-même une part de sa production !"
"La folie c’est de vouloir gérer les instances démocratiques comme on gère des entreprises privées : au nom de la rentabilité. Cette idéologie est un cheval de Troie libéral destiné à tuer la démocratie."
Sauvons nos services publics, au moins c’est quelque chose que les fons de pension anglosaxons n’auront pas.