Quand on lit ;
" Tout comme l’exonération d’impôts peut entraîner une médiocre implication dans la vie sociale et économique, de faibles contributions patronales provoquent invariablement une faible appropriation des enjeux de la formation professionnelle dans les petites structures. "
Il est évident que l’auteur doit plus au monde politique qu’à l’expérience de terrain dans son approche de la formation et des enjeux.
Savoir de prime abord que la solidarité en France passe principalement par les classes sociales basses ou défavorisées, savoir ensuite que l’implication de l’artisanat dans la vie sociale est prépondérante, savoir aussi que 80 % des associations sont gérées, financées et entretenues par ces deux typologies sociales démontrant ainsi que l’article va à l’encontre des réalités locales.
Maintenant en ce qui concerne la formation dans les TPE/ PME, soyons honnète, elle dépend surtout du domaine professionnel, le mécano, l’électricien, le plombier n’a pas le choix, il suit et implique ses employés, par contre dans d’autres milieux, particulièrement l’artisanat de tradition, la formation semble plus un gadget qu’un réel apport de connaissances.
Il serait intéressant de savoir ce que peut fournir en matière de maîtrise ou de connaissance appliquées une formation à l’endroit d’un maître verrier, d’un ébéniste ou d’un tailleur de pierre. La seule dispense utile est donnée généralement par les fournisseurs outilleurs qui ne se privent pas afin de capter le client.
Je ne vois donc pas bien la nécessité de cet article, tout du moins pour la sphère PME/TPE du secteur secondaire, maintenant peut-être que le secteur tertiaire a besoin de formation, mais son implication dans les petites entreprises reste confinée aux emplois subalternes que les chefs d’entreprise ne jugent pas, à tord ou à raison, économiquement productifs et dignes d’évolution.
Un serpent qui se mord la queue au profit visible de la caste dirigeante et hors champs des réalités concrètes.