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beubeuh 10 mars 2009 17:01

Attendez, mais de quoi on parle-là ?? Que l’homosexualité soit normale ou anormale, on s’en fout complètement, d’ailleurs je ne connais aucune loi qui oblige le citoyen à être "normal"... Et c’est bien logique, tant que "l’anormalité" des uns ne limite pas la "normalité" des autres, et vice versa. En revanche le droit d’élever des enfants, de préparer leur avenir et de leur transmettre ce qu’on appris est un droit fondamental de l’être humain, tout comme le droit de chaque enfant d’avoir des adultes lui servant de parents. A partir de là, il me semble que le principe de l’adoption ne devrait souffir aucune discussion : mieux vaut avoir des parents homos aimants et attentifs que d’être élevé à la DASS, non ???

Il me semble que ce n’est pas à la loi de déterminer dire si oui ou non les fonction symboliques paternelle et maternelle sont saines chez tel ou tel individu. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les idéologues de la famille, le lot commun de l’humanité, jusqu’au dernières décennies, n’est pas d’avoir un père et une mère, mais juste qu’à un moment donné un homme et une femme ont forniqué ensemble, et ce sans préjuger de leur situation matrimoniale, de la force de leur lien extra-sexuel, de leur taux d’alcoolémie, du consentement mutuel (et particulièrement celui de la dame), du nombre de personnes présentes à ce moment là et de leur potentielle participation à la susdite fornication, etc . Passé ce moment, il n’y pas de "normalité", mais uniquement des histoires individuelles. 
La vraie rupture contemporaine ne réside donc pas dans le fait que les enfants ne soient pas forcément élévé par les partenaires sexuels qui les ont conçu. A toutes les époques et dans tous les pays, les enfants ont été élevés par des couples, homos ou hétéros ou par des personnes seules, par leurs oncles et tantes, leurs grands parents ou des amis, par leurs frères et soeurs, par des nourrrices, par des communautés, par des bonnes soeurs ou par des moines, par des gens d’une catégorie sociales supérieure exploitant leurs parents, par des institutions, des entreprises, etc, etc. Un bon paquet d’entre eux s’élèvent tous seuls, dans les bidonvilles de toute la planète ou dans les appartements luxueux délaissés par leurs parents en voyage d’affaire, ou partout où les adultes, trop obnubilés par leurs problèmes sérieux ,sont incapables de s’occuper des enfantillages de leur progéniture. Alors où sont les fonctions symboliques du père et de la mère la-dedans, et la normalité, je me le demande.
Non, la vraie rupture contemporaine, c’est l’insémination articielle et la procréation médicalement assistée. C’est que désormais on peut naître sans qu’à aucun moment une bite n’ait déversé son foutre au fond d’une foufoune. Et que ce genre de procédé médical connaisse un succès croissant. Mais c’est là un phénomène dans lequel l’homoparentalité n’a qu’un rôle tout à fait marginal, le vrai problème étant la chute absolument vertigineuse de la fécondité humaine dans les sociétés développées.

Donc si ce qui vous choque, c’est les bébés-éprouvette, faites un article sur les pesticides et leurs ravages et laissez les parents homos tranquilles.


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