Merci de commencer enfin à aborder le sujet :
"Lorsque vous dites « la valeur d’un titre dont l’origine est l’épargne donc repose intégralement sur des fonds propres », je suppose que vous voulez parler des actions. Pour évaluer dans l’absolu le cours d’une action, on peut estimer la valeur de la société comme la somme des dividendes futurs, rapportés à la période présente en les « actualisant » au moyen d’un taux d’intérêt qui exprime le fait qu’un euro touché ce jour vaut plus qu’un euro touché dans dix ans et a fortiori dans vingt ans . Dans ce calcul, la valeur baisse si le taux augmente.
Ces calculs étant indiqués, les cours des actions à un instant donné dépendent beaucoup des anticipations sur l’économie et les résultats des entreprises, et également de la spéculation comme vous l’indiquez. "
Sans vouloir vous vexer, je m’aperçois que vous n’avez pas l’air très sûr de vous ! Vous me parlez de spéculation, anticipations sur l’économie et de résultat des entreprises. Bref il s’agit d’une salade semble t’il peu rigoureuse : à quelle place intervient la spéculation ... liée comme je vous le rappelle aux taux d’intérêt : en effet, quand le crédit est peu cher cela engendre toujours de l’inflation...Et hop, le petit retour des taux d’intérêt dans le calcul actualisé des profits à venir ! Donc les taux d’intérêt interviennent 2 fois...
Dans un cas on peut attribuer leur influence : calcul acturial et dans un autre son rôle est indéfini puisqu’il est responsable de la spéculation...
Ce que j’essaye de vous dire depuis le début est que le marché évalue très mal la valeur de tout ce qui est "rare". Tout ce qui est soumis à la loi de l’offre et de la demande à son prix indéterminé comme les titres financiers !!!
Quant à votre taux d’actualisation, qu’il est beau et qu’il est merveilleux ! Ainsi on est capable de savoir ce qu’ un € vaudra demain , dans 20 ans, dans 50 ans ! Comme si ce principe etait purement scientifique...
Mais revenons sur ce principe d’actualisation : la seule chose que l’on connait, c’est le présent et le passé. Quant à l’avenir... D’où des hypothèses et des suppositions...De plus, la seule chose que l’on peut essayer, je dis bien essayer de constater -et de prévoir !-, c’est l’inflation. C’est en vertu de cette estimation et d’elle seule que l’on peut répondre à la question de savoir ce qu’un € vaut aujourd’hui et vaudra demain. Or ne disposant d’aucun étalon de valeur invariable, cela est tout simplement impossible...
J’ajouterai également la petite remarque suivante : l’inflation n’est-elle pas la hausse générale, je dis bien GENERALE des prix ? Donc si mes coûts augmentent de x%, mes prix n’augmentent t’ils pas de x%, si bien qu’en principe, la valeur de notre action n’augmente t’elle pas de x% ? En quoi la rentabilité de mon capital est elle atteinte ? La nouvelle valeur de mon capital ne s’ajustera t’elle pas peu ou prou à l’inflation ?
Ce que j’essaye de vous dire de puis le début c’est de faire attention aux hypothèes et suppositions simplificatrices, tant les incertitudes sont nombreuses !!! D’où l’idée de maximiser la rentabilité de ses fonds propres et de minimiser les ressources empruntées, génératrices de beaucoup d’incertitudes...