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maharadh maharadh 12 mars 2009 16:56

Les Nazis avaient pris l’habitude de ne pas laisser de traces écrites derrière eux ce qui explique la difficulté de donner des chiffres précis par les historiens.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, on discute des termes les plus justes pour désigner l’extermination des juifs d’Europe par les nazis.

- Génocide :
Ce mot est entré dans le droit international en 1945 pour désigner « des actes commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel » (article II de la Convention des Nations Unies du 9 décembre 1948). Il s’applique à l’extermination des juifs d’Europe mais aussi des Arméniens, des Cambodgiens et des Tutsis. Le mot a été forgé à partir du grec genos, race, avec le suffixe latin -cide désignant le meurtre.

- Solution finale :
Cet euphémisme, traduction de l’allemand « Endlösung », a été inventé par les nazis et ne saurait être employé que dans le cadre d’une étude historique.

- Hourban :
Le terme « Hourban » (ruine en hébreu) est un mot théologique employé pour la destruction du premier et du second Temple.

- Holocauste :
Le terme « Holocauste » se réfère à un sacrifice religieux par le feu dans la religion judaïque.

- Shoah :
Le terme biblique « Shoah » désigne une destruction de type naturel ou fatal. Il figure dans la plupart des communications israéliennes.

Les guerres coloniales ont été justifiées en invoquant le darwinisme social, excroissance monstrueuse de la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin, et la vocation des « races supérieures » à dominer les autres. Le succès de ce genre de théorie a été rendu possible par la sécularisation des sociétés européennes et l’affaiblissement de la morale chrétienne, avec pour conséquences le rejet de la compassion en politique et la désacralisation de l’être humain.

Depuis une vingtaine d’années, les médias français assurent une publicité démesurée à un groupe restreint d’intellectuels et à leurs œuvres, malgré la médiocrité scientifique de leurs publications. Ainsi Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Michel Wieviorka, ou encore Alain Touraine ont pu imposer une « pensée unique », malgré les protestations d’une myriade d’universitaires critiques évoluant dans le sillage de Pierre Bourdieu. Ces « nouveaux intellectuels » se cooptent au sein de clubs fermés comme la Fondation Saint-Simon. Leur fonction principale est de stériliser la réflexion pour prescrire des opinions. Ils assurent la promotion de leurs idées prêtes à penser en esquivant les débats contradictoires et en ne manquant jamais une occasion de se donner la réplique, voire de s’encenser mutuellement.

L’extermination des juifs et la spoliation de leurs biens, la collaboration avec les nazis et l’échec des politiques de dénazification sont des thèmes particulièrement mal traités par les nouveaux historiens, qui travaillent sous l’influence soit de l’État, peu disposé à reconnaître la participation française à un génocide, soit d’entreprises souhaitant dissimuler des faits de collaboration.

Nombre d’historiens n’ ont pas accepté de se fonder sur des archives incomplètes, le Vatican leur ayant interdit la consultation d’une partie de son fonds. Dans des circonstances comparables, comme on l’a vu avec la Commission internationale chargée par le Saint-Siège d’examiner les relations entre le Vatican et le IIIe Reich, des historiens plus scrupuleux ont préféré refuser de cautionner une pseudo-recherche.

Les historiens ne sont pas évidemment les seuls à subir cette influence. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, selon Noam Chomsky, la vie intellectuelle française est anesthésiée par le refus de la France de revenir sur son expérience collaborationniste. On pourrait y ajouter la fascination exercée par les États-Unis sur les intellectuels français au terme d’une série d’opérations de propagande intellectuelle. La manière dont les deux plus grandes figures intellectuelles françaises de la fin du XXe siècle, Michel Foucault et Pierre Bourdieu, ont pu rayonner dans le monde entier tout en étant marginalisées - au moins médiatiquement - en France, est un exemple frappant de cette anémie du champ intellectuel français. Le livre d’Annie Lacroix-Riz fait enfin ressortir cette tendance singulière de manipulation de la science par le pouvoir politique ou les grandes entreprises, pour défendre leurs intérêts, tendance que l’on retrouve dans toute une série de domaines tels que le réchauffement climatique, les ressources énergétiques ou la sécurité alimentaire]. Les remèdes que propose Annie Lacroix-Riz sont simples : premièrement, permettre le libre accès de tous aux sources archivées ; deuxièmement, garantir l’indépendance du traitement des données. Pour cela, le financement de la recherche, surtout en sciences sociales, ne peut pas être laissé aux seules entreprises privées.

Source : historiographie.


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