Bonsoir André,
En effet et vous avez raison de le souligner, la justice ne doit pas se mettre à la place de Madame Erignac, pas plus que moi. Parce que si j’étais Madame Erignac, il me semble que j’aurais à coeur, justement, de désirer que toute la vérité, fût-elle accablante, soit faite et soit dite, au nom de l’homme assassiné. Et ce d’autant plus qu’il apparaît, dans tous les portraits qui en sont faits, comme un homme juste et intègre. J’aurais à coeur, donc, d’être à sa hauteur.
De plus, si l’on confie à la justice le soin d’établir la vérité, c’est justement pour ne pas laisser la douleur, la colère et la vengeance l’emporter sur les faits... La vengeance, je pense, tue aussi bien ceux qui en arment le bras que leurs victimes...