L’auteur prétend appréhender la personnalité d’Hitler alors qu’il ne parle même pas de la première guerre mondiale et du sabotage du soutiens des civils par la presse de cette époque en Allemagne. C’est d’un ridicule sans nom. Aprés une conduite exemplaire dans les tranchées où il reçoit plusieurs décorations il est gazé et perd la vue pendant un mois. On le rappelle à l’arrière pour se soigner. C’est alors qu’il découvre comment certains négocient l’intendance militaire alors que dans les tranchées le soldat manque de tout. Aprés la défaite, la façon dont la presse a fait porter le chapeau à son chef Luddendorf le rend définitivement antisémite. Quand il dit "Plus un mensonge est gros et mieux il passe" il parle de la façon dont la presse a réussi à retouner l’opinion contre le général Luddendorf. Evidemment, aujourd’hui on prétend que c’est sa propre technique.
Ce qui est dommage avec ce genre de pamphlet est que les personnes qui ne prennent pas le temps de se renseigner finissent par le gober comme une vérité historique. Le mythe de la supériorité aryenne monté en épingle par les auteurs actuels n’est vraiment pas le trait principal du personnage. Hitler a mal tourné mais ses débuts sont ahurissants. C’est une bête politique comme il en existe une tous les 500 ans. Il a commencé tout seul dans les jardins publics de Munich en arranguant la foule du haut d’un cageot. Aprés le putsch raté de 1920 il est emprisonné. C’est là qu’il écrit Mein Kampf. Le plus étonnant est qu’il rallie à sa cause son juge, son avocat et les autres prisonniers.
Il y a vraiment des choses intéressantes à écrire sur le personnage et l’Allemagne de l’entre-deux guerre sans besoin de remplir une page A4 d’épithètes superflus comme le fait l’auteur.