Hélas l’Afrique continue de broyer ses enfants sous le regard presque amusé de l’occident. N’ayant aucune ressource naturelle digne d’intérêt, la Grande Ile ne pouvait constituer un enjeu sérieux alors que la crise financière est à son comble. Car pour les malgaches, peuple pacifique à l’extrême, l’incursion de la violence était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Ce sont probablement les morts lors des manifestations qui ont provoqué un revirement –salutaire ?- de l’armée. D’où son engagement aux cotés d’Andry Rajoelina, le jeune leader populiste afin de pousser le président vers la sortie. Mais le putsch est bien réel et il aura parfaitement fonctionné, reste une inconnue : comment gérer la suite sans violer la loi fondamentale du pays qui fixe l’âge du président à 40 ans ? C’est à partir de là que l’on saura si le jeune leader se transformera en un dictateur. Dans ce cas, ce sera pire qu’avant et rien n’aura changé, par contre si le bon sens l’emporte, tous les amis du peuple malgache ne pourront que s e féliciter de cette première transition en Afrique. Qui aura tout de même couté à la vie à 135 innocentes victimes. Paix à leurs âmes.